Rendez-vous du cinéma québécois : Prise 26, action!
Cinéma

Rendez-vous du cinéma québécois : Prise 26, action!

Les Rendez-vous du cinéma québécois, c’est l’occasion de prendre le pouls de notre cinématographie nationale.

Pas moins de 299 films seront présentés au cours de cette 26e édition des Rendez-vous, en plus d’une trentaine d’évènements spéciaux. À travers le tout, quelques courants se dessinent, et pas seulement l’éternelle dichotomie entre les gros canons au box-office (Les 3 p’tits cochons, Nitro) et les films dits d’auteur (Continental, un film sans fusil, Contre toute espérance).

100 % INDÉPENDANT

Peut-on produire un long métrage au Québec sans subventions? Les Rendez-vous ont organisé une table ronde à ce sujet, où interviendront les réalisateurs de quatre films indépendants parus en 2007: Rafaël Ouellet (Le Cèdre penché), Martin Laroche (La Logique du remords), Simon-Oliver Fecteau et Marc-André Lavoie (Bluff) et Denis Côté (Nos vies privées). Ce dernier a bien voulu esquisser sa pensée sur la question: "Il faudra très certainement toucher à la question de l’UDA, qui semble être l’irritant et le "ralentissant" majeur pour tout cinéaste épris de réelle liberté mais confronté à la réalité du micro-budget. Sinon, j’imagine que le reste est affaire de débrouillardise, de plogues, d’ambition, de sacrifices…" (15 février, Bistro SAQ)

VOYAGE, VOYAGE

Il y a une époque où tous les films québécois semblaient se dérouler ou bien à Montréal, ou bien dans le terroir. Mais de plus en plus, nos cinéastes s’ouvrent sur le monde. On pense bien sûr à François Girard, qui a tourné Silk en Italie et au Japon, mais aussi à Carlos Ferrand qui, pour son plus récent documentaire, a traversé tout le continent américain, de la Terre de Feu à l’Arctique. Anthropologique, philosophique et poétique, Americano est une oeuvre brillante, empreinte d’une grande sagesse et de beaucoup de compassion. "J’ai cru pouvoir faire un film avec le coeur et l’expérience, confie Ferrand, avec le voyage entre les idées et les émotions, entre le passé et le présent, entre un ami et l’autre, entre un point et l’autre de la géographie… J’aime ces oscillations entre plusieurs choses qui apparaissent et se disent en même temps, au lieu d’en amener juste une à la fois. Mais s’il faut faire ressortir une seule idée du film, elle serait celle-ci: j’essaie de retrouver ma famille américaine." (20 février, Cinéma ONF)

PRESENCE AUTOCHTONE

Au cours de la dernière année, plusieurs Québécois ont voulu porter à l’écran les drames passés et présents des Premières Nations. Notamment, Richard Desjardins et Robert Monderie sont allés à la rencontre des Algonquins dans Le Peuple invisible, et Yves Simoneau a dépeint le massacre des Sioux de 1890 dans Bury My Heart at Wounded Knee, un téléfilm produit par HBO s’étant mérité de nombreux honneurs, dont six prix Emmy. "Du début jusqu’à la fin de cette aventure, raconte Simoneau, notre intention aura été d’emprunter un point de vue qu’on ne privilégie pas souvent: celui des Amérindiens. Il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine." (16 février, Cinémathèque québécoise)

Simoneau profitera aussi de sa visite aux Rendez-vous pour donner une Leçon de cinéma: "Depuis 30 ans que je fais ce métier, je remarque que certaines choses se répètent d’un projet à l’autre. Je vais donc essayer durant cette rencontre de faire vivre aux participants les principales étapes qu’un cinéaste doit traverser lors de la fabrication d’un film, à partir de sa conception jusqu’au soir de la première." (17 février, Bistro SAQ)

Les Rendez-vous du cinéma québécois
Du 14 au 24 février
Info.: www.rvcq.com