Prends ça court! : Le fin du film
Cinéma

Prends ça court! : Le fin du film

Danny Lennon, directeur de la programmation de Prends ça court!, s’arrêtera bientôt au Cercle avec Québec Gold et une sélection de courts métrages internationaux. Juste un début?

Depuis huit ans, Danny Lennon parcourt la planète à la recherche de petites merveilles du court métrage afin d’alimenter la programmation de Prends ça court!. Nous l’avons d’ailleurs joint en France, où il assistait au festival de Clermont-Ferrand, avant de se rendre à celui de Berlin. "C’est le genre de truc que tout le monde pense connaître, mais au fond, les gens n’ont aucune idée de ce qu’on fait, remarque-t-il. On est comme une mini-agence du court métrage sans l’être officiellement. On a les contacts, on sait ce qui se passe, qui achète quoi et combien, alors ça nous permet d’aider à la production, d’être une ressource pour les réalisateurs. Sinon, on favorise la diffusion en organisant des projections mensuelles [à Montréal]. Parce que c’est ben l’fun faire un festival, mais le restant de l’année, il ne se passe pas grand-chose. Nous, on est là chaque mois, on crée un lieu de rencontre." Cela, non seulement pour les artisans, mais aussi pour les cinéphiles, qui s’avèrent particulièrement choyés. "Je me promène partout à travers la planète pour ramener les meilleurs films, note-t-il. Et pas avec un an de délai. Très souvent, on va les jouer avant tout le monde, mais on ne clame pas les primeurs pour ne pas les enlever aux festivals. Il y a eu le Super Bowl, dernièrement; on parle tout le temps des pubs qui sont super inventives. Eh bien, les films qu’on propose, c’est de la créativité, de la débrouillardise, en petites doses hallucinantes."

Voilà qui devrait se confirmer lors de son passage à Québec, où il promet de nous en mettre plein la vue, avec près d’une vingtaine de courts métrages ou plus de deux heures de projection. "Pour vous montrer ce que Prends ça court! peut présenter le restant de l’année, lance-t-il. On va y aller de tous les bords, tous les côtés, du petit film cute au délire psychotronique bulgare, en passant par de l’animation. Avec Québec Gold, réunissant les courts métrages québécois les plus remarqués en 2007, on a les bijoux de l’ONF et, entre autres, Dust Bowl Ha! Ha!, qui est absolument fantastique et qui est en nomination aux Jutra. Dans les films étrangers, j’en ai de Bulgarie, de Belgique, d’Australie, d’Angleterre, d’Italie et de Hongrie. C’est du 100 % jeune talent international. Il s’agit des courts métrages qui ont été les gros buzz dans le réseau des festivals [Cannes, Sundance, etc.]. Notamment, Soft, un film britannique complètement fou, le meilleur de l’année à ce chapitre. Aussi, quatre sont en nomination aux Oscars, dont Tanghi Argentini, un court métrage belge qui a joué dans à peu près 60 festivals et gagné une quarantaine de prix du public. C’est vraiment le top du top du top." Puis, comme s’il avait besoin d’en rajouter: "Et il n’y a rien qui dit que je n’aurai pas dans mon sac la grosse bombe de Clermont-Ferrand et de Berlin…" Quant à la possibilité de faire de cette visite une habitude, la balle est apparemment dans notre camp. "Là, on veut voir s’il y a un intérêt, explique-t-il. Si c’est le cas, moi, je suis prêt à venir une fois par mois. C’est sûr et certain, si c’est écoeurant, je signe pour un an!" Tenons-le-nous pour dit.

Le 20 février à 20h
Au Cercle
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