Découvertes allemandes : Neue Kino
Cinéma

Découvertes allemandes : Neue Kino

Avec le printemps s’amènent les Découvertes allemandes au Goethe-Institut.

Placées sous le signe de la jeunesse et de la famille, les 16es Découvertes allemandes s’ouvrent avec le deuxième long métrage de Robert Thalheim (Netto), Et puis les touristes (Am Ende kommen Touristen). À travers la difficile relation entre un jeune Allemand faisant son service civil à Auschwitz et un survivant peu commode du camp de la mort, ce drame léger illustre avec une simplicité remarquable le poids du souvenir de l’Holocauste. (3 avril, en présence du réalisateur, exceptionnellement au Cinéma du Parc)

Campé en Bavière, Graves décisions (Wer früher stirbt ist länger tot), de Marcus H. Rosenmüller, s’intéresse pour sa part aux tribulations d’un jeune garçon (épatant Markus Krojer) qui, hanté par la mort de sa mère, décédée en lui donnant naissance, et l’idée de brûler en enfer, cherche une compagne à son père afin de racheter son salut. Une comédie familiale truculente, pittoresque et gentiment bordélique. (4 avril)

Brinkmann’s Wrath (Brinkmanns Zonn), de Harald Bergmann, raconte, à l’aide d’enregistrements originaux et de scènes reconstituées, les derniers jours du poète Rolf Dieter Brinkmann, décédé à 35 ans, en 1975. Comparé à Burroughs, ce poète maudit fut en quelque sorte l’un des précurseurs du spoken word. Un documentaire tour à tour agaçant et saisissant. (24 et 25 avril)

Film choral inspiré des best-sellers de Judith Herman, Nothing but Ghosts (Nichts als Gespenster), de Martin Gypkens, nous entraîne en Italie, en Islande, aux États-Unis, en Jamaïque et en Allemagne sur les traces de jeunes célibataires et de jeunes couples cherchant un sens à leur existence. Bien servi par une esthétique soignée, une atmosphère éthérée, un montage fluide et des comédiens de talent, dont August Diehl (Les Faussaires) et Stipe Erceg (Les Edukators). (22 et 23 mai)

Seront aussi présentés Madonnas (Madonnen), une réflexion sur la maternité de Maria Speth avec Sandra Hüller (Requiem) (10 et 11 avril); Un ami à moi (Ein Freund von mir), comédie de Sebastian Schipper avec Daniel Brühl (Les Edukators) et Jürgen Vogel (Le Bonheur d’Emma) (17 et 18 avril); Four Minutes (Vier Minuten) de Chris Kraus, qui met en scène une pianiste et son élève, condamnée pour meurtre (1er et 2 mai); La Piscine des princesses (Prinzessinnenbad), documentaire sur trois adolescentes berlinoises de Bettina Blümner (8 et 9 mai); et Vacances (Ferien), une histoire de secrets de famille de Thomas Arslan (15 et 16 mai).

Enfin, les Découvertes allemandes se terminent par un regard sur la jeunesse du réalisateur de Paris, Texas. Construit autour d’une exposition de photos, De celui qui est parti – Les Débuts de Wim Wenders (Von einem der auszog: Wim Wenders frühe Jahre), de Marcel Wehn, met en vedette Wim Wenders lui-même se confiant en toute liberté à la caméra sur sa vie, ses amours et son oeuvre. Lui prêtent un coup de main de vieux complices, tels l’écrivain et scénariste Peter Handke (Au fil du temps), l’acteur Bruno Ganz (Les Ailes du désir et L’Ami américain) et le caméraman Robby Müller. Plus people qu’instructif, mais néanmoins captivant. (29 et 30 mai)

Du 3 avril au 30 mai
www.goethe.de/montreal