Harold et Kumar s'évadent de Guantanamo : Pot' problèmes
Cinéma

Harold et Kumar s’évadent de Guantanamo : Pot’ problèmes

Dans Harold et Kumar s’évadent de Guantanamo, de Jon Hurwitz et Hayden Schlossberg, deux fumeurs de pot sont victimes des excès de la guerre au terrorisme.

Dignes héritiers de Cheech et Chong, John Cho et Kal Penn sont non seulement devenus les nouveaux icônes de la comédie "psychotrope" avec Harold & Kumar Go to White Castle, mais aussi de rares têtes d’affiches hollywoodiennes à n’être ni Blancs ni Noirs, mais plutôt respectivement d’origine coréenne et indienne. De surcroît, particulièrement dans cette suite, l’ethnicité des protagonistes joue un rôle intrinsèque dans le récit.

Quelques heures à peine après qu’ils soient revenus de leur gavage de hamburgers, Harold Lee (Cho) et Kumar Patel (Penn) prennent un vol en direction d’Amsterdam, bien décidés à profiter pleinement du fait que la marijuana y est légale. Or, après avoir été surpris dans les toilettes de l’avion avec un bong ayant l’allure d’une bombe, les compères sont envoyés directement à la prison de Guantanamo Bay par un agent (Rob Corddry, un vétéran du Daily Show) du Département de la sécurité nationale, qui est convaincu qu’ils sont des terroristes à la solde d’une alliance entre la Corée du Nord et Al-Qaeda. Harold et Kumar parviennent toutefois à s’évader et prennent alors la direction du Texas, où ils espèrent plaider leur cause auprès de George W. Bush…

Comme vous pouvez le constater, Harold et Kumar s’évadent de Guantanamo mord à pleines dents dans des sujets aussi chauds que la paranoïa post-11 septembre, le profilage racial, la violation des droits des prisonniers et les excès de la guerre au terrorisme. Les scénaristes-réalisateurs Jon Hurwitz et Hayden Schlossberg s’amusent par ailleurs avec les préjugés raciaux voulant que, par exemple, tous les Noirs soient des criminels ou que tous les "rednecks" soient consanguins.

Ces moments de satire aiguisée sont entrelacés de gags juvéniles, vulgaires et à l’occasion franchement idiots, ainsi que de séquences absolument délirantes impliquant des créatures mythiques telles qu’un cyclope, une licorne et Neil Patrick Harris qui, comme dans le premier épisode, joue une hilarante variation toxicomane et perverse de son propre rôle. D’autre part, le film regorge de nudité gratuite et, sans surprise, les personnages passent une bonne partie du film à fumer de la marijuana, ce qui semble être à la fois la cause et la solution de tous leurs problèmes. Bref, bien-pensants s’abstenir!

À voir si vous aimez /
Harold & Kumar Go to White Castle de Danny Leiner, les films de Cheech & Chong, South Park de Trey Parker