Les Chroniques de Narnia: Le Prince Caspian : Retour dans le futur
Cinéma

Les Chroniques de Narnia: Le Prince Caspian : Retour dans le futur

Dans Les Chroniques de Narnia: Le Prince Caspian, on retrouve le monde magique de l’auteur C.S. Lewis… 1300 ans plus tard. Deuxième chapitre présentable, mais prévisible.

C’est reparti pour un tour. Après avoir vaillamment délivré Narnia du joug de la sorcière Jadis, le clan Pevensie revisite les lieux de ses exploits. Nos jeunes héros découvrent que ce monde parallèle qu’ils avaient aidé à pacifier est de nouveau en guerre. Cette fois, c’est le fourbe Miraz (Sergio Castellitto) qui fait des siennes. Le sombre vilain cherche à tasser l’héritier légitime du trône, le bon prince Caspian (Ben Barnes). Mais ce dernier, utilisant un cor magique, a appelé à l’aide et voilà que Peter (William Moseley), Susan (Anna Popplewell), Edmund (Skandar Keynes) et Lucy (Georgie Henley) apparaissent comme par enchantement. Miraz n’a qu’à bien se tenir…

Le premier chapitre des Chroniques de Narnia, The Lion, the Witch and the Wardrobe, avait assez efficacement installé l’univers de C.S. Lewis au grand écran. Le succès de la transposition tenait essentiellement à la magie du numérique. Les effets visuels de qualité compensaient un traitement narratif trop conventionnel.

On reprochera la même chose à sa suite, Le Prince Caspian. Le film est certes solide sur le plan technique, mais son scénario souffre de linéarité aiguë. Sa montée dramatique s’avère lourde et hésitante. Sa conclusion se devine longtemps avant l’heure. Déjà que, d’entrée de jeu, il faut se prêter à un bond de 1300 ans dans le temps. C’est que Narnia emploie un sablier différent du nôtre… On doit ainsi se familiariser avec de nouveaux personnages et se refaire des repères – quoique les lieux n’aient guère évolué sur la durée; les Lumières, c’est pour quand?

Mettant à profit son expérience de travail sur les deux premiers Shrek, le réalisateur Andrew Adamson ponctue l’affaire de touches humoristiques bien senties, souvent au moment où ça commence à se prendre un peu trop au sérieux.

Enfin, on avouera qu’il y a tout de même quelques moments où la magie opère véritablement, pour peu que le spectateur laisse au vestiaire ses travers cyniques. On pense aux retrouvailles entre Lucy et le charismatique lion Aslan (si on était petit, on le voudrait en toutou) ainsi qu’aux adieux finaux, qui mettent toujours beaucoup de pression sur nos glandes lacrymales.

À voir si vous aimez /
The Chronicles of Narnia: The Lion, the Witch and the Wardrobe d’Andrew Adamson, The Lord of the Rings de Peter Jackson, The Golden Compass de Chris Weitz