Rétrospective Francis Ford Coppola : Une offre qu'on ne peut pas refuser
Cinéma

Rétrospective Francis Ford Coppola : Une offre qu’on ne peut pas refuser

Pendant tout le mois de juin, la Cinémathèque québécoise invite les cinéphiles à revisiter l’oeuvre de Francis Ford Coppola.

Lorsque nous pensons à Francis Ford Coppola, notre esprit se tourne d’abord vers son impeccable décennie 1970, alors qu’en l’espace de seulement quatre films, il s’est imposé comme l’un des cinéastes les plus brillants de sa génération.

Adapté de la saga criminelle de Mario Puzo, The Godfather (1972) et The Godfather: part II (1974) ont fasciné autant le public que les critiques, en plus de tout rafler aux Oscars dans chaque cas. Coppola a d’autre part remporté la Palme d’or à Cannes pour chacune de ses autres réalisations de cette époque, soit The Conversation (1974), son thriller paranoïaque mettant en vedette Gene Hackman, et Apocalypse Now (1979), son chef-d’oeuvre inspiré des écrits de Joseph Conrad, de la guerre du Vietnam et de ses propres démons (le réalisateur a d’ailleurs failli ne pas survivre à ce chaotique tournage, immortalisé dans le documentaire Hearts of Darkness: A Filmmaker’s Apocalypse).

La rétrospective organisée par la Cinémathèque sera par ailleurs l’occasion de voir les premiers longs métrages de Coppola, rarement présentés au grand écran. D’abord Dementia (1963), un film d’horreur réalisé pour le compte du producteur de séries B Roger Corman, puis la comédie initiatique You’re a Big Boy Now (1966) et le road movie The Rain People (1969).

Aussi au programme sont plusieurs des films moins marquants mais non inintéressants que Coppola a tournés après les années 1970, à commencer par One from the Heart (1982), une sous-estimée comédie musicale dont les chansons ont été composées par Tom Waits. Imparfait, ce film est néanmoins mémorable pour son style hautement théâtral et coloré, qui a sûrement influencé le Moulin Rouge! de Baz Luhrmann.

Viennent ensuite, entre autres: Rumble Fish (1983), une histoire de jeunes truands dont les images en noir et blanc rappellent l’expressionisme allemand; Peggy Sue Got Married (1986), une fantaisie romantique charmante comme tout avec Kathleen Turner et Nicolas Cage (un des neveux de Coppola); Tucker: The Man and His Dream (1988), où Jeff Bridges interprète cet entrepreneur idéaliste qui tenta de révolutionner l’industrie automobile dans les années 1940; et Bram Stoker’s Dracula (1992), un ambitieux film d’horreur baroque où Gary Oldman incarne le mythique vampire.

La plus récente réalisation de Coppola, Youth Without Youth (2007), est peut-être un ratage spectaculaire, mais ceci ne change rien au fait que sa filmographie renferme de nombreuses richesses.

Du 1er au 25 juin
À la Cinémathèque québécoise
Info: www.cinematheque.qc.ca