Sex and the City : L'amour à tout prix
Cinéma

Sex and the City : L’amour à tout prix

Dans Sex and the City de Michael Patrick King, le célibat laisse place à la vie conjugale. Adieu aventures sans lendemain. Bonjour engagement, vie commune et responsabilités. Ô saint Manolo, priez pour nous!

Depuis quelque temps, les rumeurs les plus loufoques couraient sur l’adaptation cinématographique de Sex and the City: Big meurt! Charlotte meurt! Miranda/Carrie et/ou Samantha meur(en)t! Et si c’était tout simplement l’esprit de la série qui était mort? Tristement, quatre ans après la diffusion d’une finale déjà discutable, le film s’incline à faire mentir l’esprit originel de la délicieuse série-culte. Le célibat est ainsi vu comme un stigmate et le mariage, comme une bénédiction. Ah, Seigneur.

Ce Sexe à New York (New York, d’accord, mais où est passé le sexe?!) commence donc par un rapide survol de l’existence respective de chacune des membres du fameux quatuor. Sans vouloir révéler les punchs cruciaux (mais fades) de l’opus, notons que Miranda (Cynthia Nixon, trop peu exploitée) connaît quelques ratés conjugaux, que Charlotte (Kristin Davis, légèrement hystérique) est comblée et que Samantha (Kim Cattrall, Dieu merci pour sa présence) commence à regretter sa vie passée. Pour sa part, Carrie (Sarah Jessica Parker, très… hum… bien coiffée et maquillée?!) se prépare enfin à se lier à Big (Chris Noth, toujours aussi charmeur) jusqu’à ce que la mort les sépare (notez bien: ceci n’est pas un indice sur une hypothétique mort dans le film).

Ce mariage sera l’excuse pour présenter un véritable défilé mettant en vedette tous les Oscar (de la Renta), Christian (Dior) et Yves (Saint Laurent) de ce monde. Les créations sont splendides, soit. Mais les prises où l’on voit Carrie faire la belle en flanelle s’apparentent rapidement à du remplissage. On aurait franchement préféré plus de blagues salaces et moins de minauderies…

À l’époque, certains détracteurs de la série l’avaient accusée d’être trop WASP. Peut-être est-ce dans le but de les faire mentir que Michael Patrick King a rendu l’environnement plus cosmopolite(ain) en y intégrant le personnage de l’assistante de Carrie, incarnée par Jennifer Hudson. Bien que Hudson soit juste, on s’interroge encore sur la véritable nécessité de son rôle. Ah oui, c’est vrai, il nous rappelle que ce qui importe dans la vie, c’est l’amourrrrrrr.

Au cas où, après deux heures et demie de musique sirupeuse et de déclarations larmoyantes, on l’aurait oublié. Juste au cas.

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