L'Incroyable Hulk : La bête humaine
Cinéma

L’Incroyable Hulk : La bête humaine

L’Incroyable Hulk, de Louis Leterrier, ne suit pas du tout les traces du Hulk d’Ang Lee.

En 2003, Ang Lee avait partagé la critique avec sa version lyrique de la bédé de Stan Lee (que l’on aperçoit dans cette mouture) et Jack Kirby. Sans doute que ses détracteurs, et peut-être bien ceux qui avaient porté le film aux nues, se délecteront de la suite-qui-n’est-pas-tout-à-fait-la-suite des aventures de Bruce Banner (fragile Edward Norton, qui a signé le scénario avec Zak Penn).

Pour mémoire, rappelons que Hulk se terminait par l’exode de Banner en Amérique du Sud. Chez Louis Leterrier (The Transporter 1 et 2), Banner se terre dans une favela du Brésil où il tente de maîtriser ses élans de colère et correspond avec un mystérieux Mr. Blue afin de trouver une cure pour son état. En peu de temps, le général Ross (William Hurt, grandiloquent) le retracera et on aura droit à une haletante poursuite dans les ruelles sinueuses et crasseuses de la favela. Tandis que Banner retrouve aux États-Unis l’élue de son coeur Betty Ross (Liv Tyler, trop nunuche pour nous faire gober qu’elle est une brillante scientifique), Ross demande à l’abominable (la poignez-vous?) Emil Blonsky (Tim Roth, furieusement intense) de se soumettre à quelques expérimentations afin de mettre la main au collet du Hulk.

Si Leterrier ne possède aucunement la finesse d’un Ang Lee, force est de constater que L’Incroyable Hulk s’avère un film d’action bien ficelé et truffé d’amusants clins d’oeil à la bédé et à la série télé qui feront crier les fans de joie, telle l’apparition de feu Bill Bixby et de Lou Ferrigno, condamné à incarner encore un gardien de sécurité, en plus de prêter sa voix à la créature.

Le rythme du film s’essouffle toutefois lors du spectaculaire affrontement final dans les rues de New York entre Hulk et l’Abomination, où l’on se lasse rapidement de voir se battre aussi violemment deux créatures de synthèse cadrées de trop près pour qu’on apprécie réellement la chorégraphie des combats. Heureusement, la naissance du Leader (Samuel Sterns, inquiétant) et la visite-surprise de l’on-ne-vous-dévoilera-pas-qui annoncent de prochaines aventures palpitantes… Cependant, Jon Favreau (Iron Man) et Leterrier ayant placé la barre haut, c’est avec un mélange d’impatience et de crainte qu’on attend les prochains rejetons des Marvel Studios, qui promettent l’arrivée de Captain America et des Avengers au grand écran en 2011. À suivre!

À voir si vous aimez /
Iron Man de Jon Favreau, la bédé et la télésérie L’Incroyable Hulk