Présence autochtone : Mémoire vive
Cinéma

Présence autochtone : Mémoire vive

La 18e édition de Présence autochtone débute ce jeudi. Survol de la première semaine.

Si Présence autochtone donne la part belle aux cinéastes d’ici, elle réserve également une part enviable de sa programmation aux cultures autochtones d’ailleurs. Ainsi dans Hiro, Nils Vernaudon, Jorge C. Diaz et Sophie Guenan relatent le destin du poète, cinéaste et militant tahitien Henri Hiro (1944-1990), premier auteur à écrire en langue tahitienne, qui s’est battu toute sa vie pour la préservation de sa culture. Un portrait fascinant et vibrant d’un homme plus grand que nature. (17 juin, 18 h 30, à l’ONF)

Précédé du spectacle Contes coquins, avec Sylvain Rivard, Mélissa Mollen Dupuis et Émilie Monnet, le court métrage Nana, de Warwick Thornton, trace le portrait d’une mamie maori hors de l’ordinaire qui chasse le kangourou comme pas une… Le même soir, la flamboyante Miss Chief Eagle Testicule (croisement entre l’Indien de Village People et Mado Lamote) est la vedette de l’amusante Miss Chief Eagle Trilogy, de Kent Monkman et Gisèle Gordon, où on la retrouve notamment semant la pagaille sur le plateau de tournage d’un film sur Geronimo. (17 juin, 18 h 30, au Volver; à 20 h 30 à l’ONF; le 18 juin, à 19 h, à l’Escalier)

Pour leur part, Paul M. Rickard et Tracey Deer s’intéressent à l’Akwesasne Freedom School où les jeunes Mohawks se familiarisent avec la langue et les coutumes de leurs ancêtes. Si Kanien’Keha: Ká, Living the Language se révèle un documentaire plus télévisuel que cinématographique, il n’en demeure pas moins un touchant témoignage d’un peuple profondément attaché à ses racines. (14 juin, 18 h 30, à l’ONF; 19 juin, 19 h, au Kateri Hall)

Les Amérindiens ont la réputation de ne pas connaître le vertige, et ce don a fait en sorte que plusieurs Mohawks de Kahnawake se sont installés dans la première moitié du 20e siècle à New York où ils ont pris part à l’érection des plus hauts gratte-ciel de la Grosse Pomme. Dans Little Caughnawaga: to Brooklyn and Back, de toute évidence réalisé pour la télé, Reaghan Tarbell recueille les témoignages des membres de familles mohawks ayant participé au rêve américain sans pour autant renier leur héritage amérindien. Une page d’histoire fort intéressante que l’on voudrait connaître davantage. (Précédé de Heavan’s Fiddle, de Willis Petti, et de Round Round Round de Christopher Markowsky, le 16 juin, à 20 h 30 à l’ONF; le 17 juin, à 19 h, au Kateri Hall)

N’a-qu’un-oeil, de Rachel Alouki-Labbé, dénonce sans artifice la violence conjugale au sein de la communauté autochtone. Une table ronde, animée par la cinéaste et la coordonnatrice en non-violence de Femmes Autochtones du Québec, suivra la présentation de ce court métrage. (18 juin, 20 h 30, à l’ONF)

Enfin, parmi les événements spéciaux de la première semaine, mentionnons la Soirée Alanis où les cinéphiles sont invités à découvrir trois oeuvres de la cinéaste Alanis Obomsawin: L’Histoire de Manawan (1973), L’Ilawat (1975) et Gene Boy revient chez lui (2007). (18 juin, 18 h 30, à l’ONF).

Du 12 au 22 juin
Divers lieux
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Info: www.nativelynx.qc.ca