The 4th Life : Brève cinéma 2008-06-12
L’ouverture du film, un plan de filles s’embrassant, établit le ton d’emblée, mais les scènes récurrentes de lesbiennes à poil n’en sont pas le seul intérêt. On se laisse envoûter par cette histoire d’amour tragique racontée de façon non-linéaire, alors qu’enfance horrible, adolescence délinquante et vie adulte posée s’emmêlent dans la tête de la blonde Marie (Janet Lane) juste comme son ex obsessive, la brunette Caz (Andrea Sheldon), s’immisce à nouveau dans son existence. Avec son parfum saphique, son climat angoissant, son enchevêtrement de songe et de réalité, sa déviation des codes du film noir et ses touches surréalistes, ce long métrage de François Miron doit une lourde dette au Mulholland Dr. de David Lynch. Ceci n’enlève toutefois rien à la maîtrise visuelle et à la complexité de l’environnement sonore de l’oeuvre.