La Momie 3: La tombe de l’empereur Dragon : C'est pas le Pérou!
Cinéma

La Momie 3: La tombe de l’empereur Dragon : C’est pas le Pérou!

Dans La Momie 3: La tombe de l’empereur Dragon, de Rob Cohen, on retrouve la famille O’Connell en Chine.

Angleterre, 1946. L’ex-légionnaire Rick O’Connell (Brendan Fraser, aussi expressif qu’une momie) et son épouse égyptologue devenue romancière Evelyn (grimaçante et vulgaire Maria Bello en remplacement de la gracieuse Rachel Weisz) coulent des jours trop tranquilles dans leur somptueux manoir.

De son côté, leur fils Alex (Luke Ford, trop vieux pour faire croire qu’il est le rejeton de Fraser et Bello) sèche l’université et, tel père, tel fils, retrouve la momie de l’empereur tyrannique Han (Jet Li, aussi vivant qu’une statue). Peu de temps après, Han est réveillé par de fidèles disciples de son sommeil où l’avait maintenu la sorcière Zi Juan (Michelle Yeoh, irréprochable… même lorsqu’elle récite en anglais de vieilles incantations sanskrites) depuis deux mille ans. On aura d’ailleurs vu dans un laborieux flash-back ponctué de risibles effets spéciaux pourquoi Han et Zi Juan sont à couteaux tirés. Entrera en scène une jolie fille (Isabella Leong, agile) qui tentera d’empêcher Han de se rendre à Shangri-La, où se trouve la source de vie éternelle.

Si les deux premiers épisodes de cette franchise, signés Stephen Sommers demeuré producteur, qui rabâchaient des éléments empruntés à Indiana Jones, étaient peu mémorables, ceux-ci avaient au moins le mérite de divertir. Ici, le tâcheron Rob Cohen (The Fast and The Furious, xXx) offre un épisode manquant cruellement de vigueur, d’allant et d’originalité. Et ce, même s’il ne revisite pas l’Égypte comme son prédécesseur, mais nous emmène en Chine et en Himalaya – où l’on croisera de ridicules yétis aux yeux d’azur en images de synthèse, lesquels feront décrocher ceux qui tentaient désespérément de s’intéresser au récit.

Si ce n’était de la présence du frère d’Evelyn (John Hannah, distrayant), maintenant propriétaire du bar Imhotep à Shanghai, les rares moments où l’on peut prendre parti d’en rire, c’est lors de la grande bataille montée à la va-comme-je-te-pousse entre les soldats de terre cuite de l’empereur et l’armée de momies de la sorcière. Par ailleurs, lorsque Li et Yeoh s’affrontent, on regrette amèrement que le chorégraphe Woo Ping-yuen (Crouching Tiger, Hidden Dragon) n’ait pu orchestrer leur combat tant l’inspiration et la grâce ne sont pas au rendez-vous.

Enfin, si l’on devait se fier à la dernière réplique lancée dans La Momie 3: La tombe de l’empereur Dragon, il serait fort à craindre qu’on nous serve un autre épisode, lequel pourrait très bien se dérouler quelque part en Amérique du Sud… Misère!

À voir si vous aimez /
The Mummy, The Mummy Returns et The Scorpion King de Stephen Sommers