Lumière silencieuse : Silence amoureux
Le troisième long-métrage du cinéaste mexicain Carlos Reygadas, Lumière silencieuse, a obtenu le Prix du Jury lors du dernier Festival de Cannes, ex aequo avec Persepolis. Il nous transporte dans une communauté mennonite installée dans le nord du Mexique où, Johan, marié et père de six enfants, tombe amoureux d’une autre femme. L’histoire tragique, empreinte de mystique religieuse, connaît un dénouement aussi miraculeux qu’inattendu. Ici, l’esthétique minimaliste est au service de la force calme mais inouïe des émotions. C’est la première fois qu’un film est tourné en Plautdietsch, un dialecte germanique utilisé par la communauté Mennonite d’où proviennent les acteurs amateurs du film. Remarquable exercice de style en hommage au film Ordet de Carl Dreyer.