Festival des Films du Monde (FFM) : Docs en stock
Parmi les films présentés pendant les derniers jours de la 32e édition du Festival des Films du Monde, plusieurs documentaires canadiens se démarquent.
CINEMA QUEBECOIS
Scénarisée et réalisée par Georges Privet, qui a longtemps été critique dans ces pages, cette série de treize épisodes, dont les deux premiers seront présentés au FFM, revisite l’histoire et les thèmes récurrents de notre cinéma. Le premier épisode, L’Ivresse des débuts, est consacré aux années 1950 et 1960: "C’est quelque chose qu’on examine à travers des rencontres entre des cinéastes de différentes générations, explique Privet. Par exemple, Benoît Pilon parle avec Michel Brault du tournage de Pour la suite du monde, ou André Turpin et Jean-Claude Labrecque parlent d’À tout prendre et du Chat dans le sac." (28 et 30 août)
Le deuxième épisode, La Politique, est l’un des plus intéressants, selon Privet: "C’est une question qui est extrêmement présente dans notre cinéma. Comme le dit Denys Arcand, on peut presque affirmer que l’éveil politique des Québécois est né en même temps que le cinéma québécois." (30 août)
ROAD TO BALEYA
Prouvant que "la musique n’a pas de frontières", les artistes folk canadiens Lewis Melville, Dave Clark, Dale Morningstar et Tannis Slimmon se sont rendus au Mali pour jouer et échanger avec des musiciens africains, dont le griot Mansa Sissoko. Leur rencontre a été immortalisée par Bay Weyman dans cet inspirant et chaleureux documentaire, qui vous fera assurément sourire et taper du pied. (28 et 29 août)
DIED YOUNG, STAYED PRETTY
Si vous déambulez régulièrement à travers le Mile End, vous avez sans doute remarqué toutes ces affiches sérigraphiées annonçant des concerts rock avec originalité, irrévérence et provocation. Ce distrayant documentaire d’Eileen Yaghoobian nous fait rencontrer divers artistes d’un peu partout en Amérique du Nord qui conçoivent ce type d’affiches, et il s’avère qu’ils sont souvent aussi colorés et bizarres que leurs créations! (29, 30 et 31 août)
LEAVING THE FOLD
Bien que la communauté hassidique soit souvent considérée comme une secte monolithique, plusieurs de ses membres la critiquent et en viennent même à la quitter, au risque d’être ostracisés. C’est le cas des cinq individus, originaires de Jérusalem, New York et Montréal, dont Eric Scott brosse ici le portrait avec intelligence et sensibilité, sans en faire des victimes ni démoniser le milieu juif orthodoxe. La portion du film la plus fascinante est d’ailleurs une discussion très balancée entre un père ultra-croyant et ses fils nouvellement laïques. (29 août)
Jusqu’au 1er septembre
www.ffm-montreal.org