En 2016, un dérèglement des pôles magnétiques, causé par le passage de l’astéroïde Sukhana 38, perturbe le climat planétaire. Les désastres naturels se multiplient, allant jusqu’à provoquer ce que les scénaristes (Simon Boivin, Fred Gaudreault) appellent "l’hiver nucléaire". Dans ce monde désertifié (faune et flore ont peine à survivre à cette évolution fulgurante du climat terrestre), l’humanité court à sa perte.

Le film se déroule 11 ans plus tard, alors que les survivants doivent se battre pour survivre. Entre eux, d’abord, mais aussi contre les "radiés", une armée d’hommes et de femmes sanguinaires, dénaturés par une exposition aux radiations nucléaires.

Avis aux nostalgiques et aux amateurs de vieux films de science-fiction, la série 2027 est inspirée de l’esthétique des films de SF des années 80. Le choix du réalisateur de démarrer le film sur une scène de maquette (qui manque malheureusement de réalisme) appelle une remise en question. Pour un film produit dans une région comme la nôtre, de nombreuses ruines existantes auraient pu apporter beaucoup de crédibilité à la production. Toutefois, on sent ici, comme ailleurs dans le film, le légitime désir d’expérimentation du réalisateur qui, dans ce créneau où rien n’est facile (la science-fiction à l’époque des effets spéciaux créés par ordinateur), doit déployer de généreux efforts pour voir sa démarche évoluer. Autre épine au pied de 2027, l’enregistrement post-synchro de certains dialogues brise l’ambiance qu’on réussit à créer avec des prises de vues autrement convaincantes – qui font d’ailleurs bellement écho à l’univers post-apocalyptique du scénario.

Vous l’aurez compris, les limites du film n’empêcheront certainement pas les amateurs du genre de profiter de cet effort tout à fait en droit d’être pris au sérieux. Un beau Départ pour cette équipe de scénaristes.

SUPPLÉMENTS

Le menu donne accès au making of de 2027: Le Départ, qui révèle les premières heures de production et en ponctue la réalisation, preuve de la volonté préalable de Boivin de se rendre à l’étape de la création du DVD. On notera aussi les bandes-annonces de ce film et de Hunting Grounds (réal. Éric Bilodeau). De plus, une galerie de photos a le mérite de montrer le nombre impressionnant de participants au projet et de faire la lumière sur certains personnages particulièrement intéressants. Enfin, on donne accès au vidéoclip d’Iron Fist, chanson écrite expressément pour le film.

Visionnez le clip d’Iron Fist sur le blogue Pop culture Saguenay

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