Vidéaste recherché-e : Majeur et recherché
La 18e édition de Vidéaste recherché-e prend cette année les moyens pour exposer ses ambitions et se développer pour l’avenir.
Jean-François Dupont
Photo : Olivier B.-Coutu
Si Vidéaste recherché-e a maintenant 18 ans, le concours ne cessera pas pour autant de grandir. En effet, la direction du désormais célèbre concours a décidé d’apporter des modifications et d’innover avec quelques ajouts qui lui permettront, à partir de cette année, de prendre de l’expansion et d’étendre son aire d’activité à la création artistique en général. Rien de draconien cependant, le festival cherchant toujours avant tout à faire connaître de nouveaux talents. Mais qu’en est-il vraiment?
"L’équipe de direction a tout d’abord repensé le festival, explique Jean-François Côté, directeur artistique de Vidéaste recherché-e, pour tenter de savoir comment le rendre plus actuel dans ce qu’il propose." Le festival a ainsi décidé de décloisonner les genres et proposera trois soirées de compétition où la fiction, l’animation, le documentaire et l’expérimental se côtoieront, contrairement aux années précédentes, où chaque genre avait sa soirée définie. "En plus de dynamiser les soirées, cette réorganisation nous permet de montrer la diversité des productions qui se font en arts médiatiques."
Preuve que le festival se porte bien, les organisateurs ont élargi les candidatures au Canada en entier et non plus au Québec seulement. Vidéaste recherché-e a ainsi reçu autour de 150 soumissions de tous genres au total, parmi lesquelles 29 oeuvres ont été retenues. "Nous avons précisé au comité de sélection d’y aller pour la qualité avant tout, sans faire attention au genre, raconte le directeur artistique. À partir de là, nous avons monté la programmation pour obtenir un équilibre à chaque soirée, que ce soit sur le plan des genres, du rythme ou de la durée." C’est ainsi que se sont imposées d’elles-mêmes des thématiques plus précises pour chaque présentation: celle de la rencontre pour la première soirée, des formes de transmission pour la suivante, alors que la clôture tournera autour des marges du réel. Et qui dit compétition dit prix: le concours Vidéaste recherché-e distribue cette année pour 30 000 $ de récompense, soit son plus gros montant à ce jour.
Une des ambitions clairement évoquées par Vidéaste recherché-e est de se tourner lentement mais sûrement vers un volet professionnel. À cet effet, le festival présentera, en marge de sa compétition officielle, six courts métrages ayant marqué le Festival des 3 Amériques. Le but avoué étant, toujours selon le directeur artistique, "de présenter plus d’oeuvres professionnelles à l’intérieur du festival et qu’elles soient en compétition pour éventuellement en venir à des attributions de prix, en parallèle avec la compétition actuelle impliquant les artistes émergents".
Ces derniers demeurent toujours la raison d’être de Vidéaste recherché-e. "C’est vraiment important pour nous de soutenir les artistes émergents, conclut Jean-François Côté. Notre priorité est donc de diffuser des oeuvres de la relève et d’artistes professionnels et de faire en sorte que les deux se côtoient."