Guide d'achats 2008 : DVD / Films
Cinéma

Guide d’achats 2008 : DVD / Films

US

The Dark Knight
de Christopher Nolan
(États-Unis, 2008)

S’il existe encore des gens qui considèrent que les films de super-héros forment un genre mineur, cette suite à Batman Begins devrait les convaincre une fois pour toutes que ce n’est pas le cas. The Dark Knight est un conte moral ambitieux et complexe, qui carbure autant aux idées provocantes qu’à l’adrénaline. Dans le rôle du Joker, le regretté Heath Ledger livre une performance à glacer le sang. (Kevin Laforest)

Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull
de Steven Spielberg
(États-Unis, 2008)


Teinté de science-fiction, ce quatrième film de la série mettant en vedette Harrison Ford conserve tout de même l’esprit de ses prédécesseurs. Indy a toujours un don inégalé pour se retrouver dans des situations extraordinairement périlleuses, puis s’en sortir de façon spectaculaire. À cet égard, Spielberg n’a rien perdu non plus de son talent pour orchestrer des bagarres, des poursuites et des cascades à couper le souffle. (Kevin Laforest)

WALL-E
d’Andrew Stanton
(États-Unis, 2008)


Il faut vraiment admirer comment les animateurs de Pixar parviennent à nous convaincre qu’un compacteur à déchets robotisé puisse non seulement développer une personnalité, mais aussi ressentir de l’amour pour une de ses semblables. Brillamment conçu et superbement animé, WALL-E est à la fois le meilleur film d’animation et l’une des plus belles histoires d’amour que nous ayons vus au cinéma depuis longtemps. (KevinLaforest)

QUÉBEC

Borderline
de Lyne Charlebois
(Québec, 2008)


Secondée de main de maître par le directeur photo Steve Asselin, Lyne Charlebois signe une saisissante peinture d’un milieu pauvre ponctuée de scènes à caractère sexuel prenant l’allure d’envoûtants rituels. Au milieu de ce poème visuel règnent trois grâces: Sylvie Drapeau et Angèle Coutu, qui font fi de leur coquetterie pour embrasser des rôles ingrats, et Isabelle Blais, hypnotique et impudique comme l’écriture de Marie-Sissi Labrèche. (Manon Dumais)

Cruising Bar 2
de Robert Ménard
(Québec, 2008)


Ces nouvelles (més)aventures du Taureau, du Lion, du Paon et du Ver de terre renferment peu de surprises et la qualité des gags varie grandement, mais on passe néanmoins la majeure partie du film avec un sourire accroché aux lèvres. Ceci est évidemment en grande partie dû à Michel Côté, toujours aussi drôle, attachant et méconnaissable dans ses quatre rôles différents. (Kevin Laforest)

Dans une galaxie près de chez vous 2
de Philippe Gagnon
(Québec, 2008)


Ce deuxième épisode ne se démarque guère du précédent ou de la télésérie, ce qui ne convaincra pas les détracteurs mais ravira les fans. La priorité demeure la rigolade, alors que l’équipage du Romano Fafard se retrouve dans diverses situations loufoques. Moins un film qu’une succession de sketchs, cette suite aurait pu être resserrée, mais l’enthousiasme des comédiens s’avère souvent contagieux. (Kevin Laforest)

Maman est chez le coiffeur
de Léa Pool
(Québec, 2008)


Ce récit aux accents autobiographiques d’Isabelle Hébert permet à Léa Pool d’illustrer avec délicatesse les années 60 à travers le destin d’une adolescente (Marianne Fortier, tout en retenue) qui provoque le départ de sa mère journaliste pour Londres (Céline Bonnier, excellente). Bien que demeurant trop souvent une chronique ensoleillée et contemplative sur la vie de banlieue, le tout s’avère un joli film sensible sur la perte d’innocence. (Manon Dumais)

Tout est parfait
d’Yves Christian Fournier
(Québec, 2008)


Bien que le suicide soit au coeur du récit, ce film n’est pas assommant. Triste, certes, mais aussi lumineux, chaleureux… Vivant. Fournier fait un usage remarquable des diverses possibilités du cinéma, tout en n’oubliant jamais de s’assurer que le style ne prenne pas le dessus sur le propos. Maxime Dumontier, dont le jeu intériorisé révèle un trop-plein d’émotions refoulées, est bouleversant. Le meilleur film québécois depuis plusieurs années. (Kevin Laforest)

FRANCE

99 F
de Jan Kounen
(France, 2007)


Pour les besoins de cette adaptation déjantée et tapageuse du best-seller de Frédéric Beigbeder, l’irrésistible Jean Dujardin emprunte les lunettes griffées du fantasque rédacteur publicitaire Octave Parango. Épousant tour à tour la forme de pubs des années 80 et 90, d’un hommage à Wong Kar-wai, d’un clin d’oeil à Kubrick et d’un pastiche d’anime japonaise, 99 F met K.O. le spectateur par tant de bruit et de fureur. (Manon Dumais)

Délice Paloma
de Nadir Moknèche
(France, 2006)


Dans ce vibrant écrin taillé sur mesure pour elle, Biyouna, fabuleuse icône de la culture populaire algérienne, incarne avec superbe madame Aldjéria, magouilleuse de première qui s’autoproclame bienfaitrice nationale. Habilement raconté en flash-back, Délice Paloma nous transporte dans une Alger grouillante de vie où la dame maquerelle fait la pluie et le beau temps… mais plus pour très longtemps. Un beau portrait de femme atypique porteur d’espoir. (Manon Dumais)