Nothing Like the Holidays : Feliz Navidad
Cinéma

Nothing Like the Holidays : Feliz Navidad

Nothing Like the Holidays, d’Alfredo de Villa, nous transporte chez une famille portoricaine de Chicago durant les Fêtes.

S’il existe un genre de film propre à exaspérer les uns et à ravir les autres, c’est sans doute le "film de Noël". Certes, il existe des classiques inoubliables que l’on ne se lasse de revoir durant le temps des Fêtes, telles les nombreuses versions de A Christmas Carrol. Certains vouent un culte à l’irrévérencieux film de Jean-Marie Poiré, Le Père Noël est une ordure, alors que d’autres ne jurent que par le merveilleux film d’animation de Tim Burton, A Nightmare Before Christmas ou, encore, l’archi-romantique Love Actually de Richard Curtis. Plus récemment, Arnaud Desplechin nous offrait sa sublime saga familiale Un conte de Noël.

Si ledit film de Noël emprunte trop souvent la forme d’un "feel good movie" gnangnan et empreint de bons sentiments, il a aussi la mauvaise manie de se présenter en comédie dramatique criarde, tournée sans imagination, où des comédiens de talent s’époumonent à se lancer des répliques peu originales.

C’est le cas de Nothing Like the Holidays d’Alfredo de Villa, où un couple portoricain de Chicago sur le point de divorcer (Alfred Molina et Elizabeth Peña, qui donne un peu de vigueur à l’ensemble grâce à son bagou) reçoit ses trois enfants à quelques jours de Noël. On retrouve l’aîné (John Leguizamo) et sa "jewish american princess" d’épouse (Debra Messing, qui a perdu tout le pétillant qu’elle affichait dans l’irrésistible sitcom Will & Grace), qui n’ont toujours pas d’enfants au grand dam de la matriarche, la cadette (Vanessa Ferlito), une aspirante actrice accro à son portable, et le benjamin (Freddy Rodriguez), un soldat qui revient de l’Iraq.

Tout ce beau petit monde au bord de la crise de nerfs en sera quitte pour bien des prises de bec, des sous-entendus lourds de sens et quelques quiproquos. Le tout se déroulera sur fond de musique latino afin de donner à l’ensemble un je-ne-sais-quoi de joyeusement bordélique et d’invitant. Si l’envie de taper du pied se présente à plusieurs reprises – comment résister à un air de salsa alors que dehors tombe la première tempête de l’hiver? -, c’est davantage le goût de prendre ses jambes à son cou plutôt que de se joindre à la fête qui assaillira le spectateur au cours de cette heure et demie qui en paraît le double.

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