The Day the Earth Stood Still : Keanu en Klaatu
Cinéma

The Day the Earth Stood Still : Keanu en Klaatu

Dans The Day the Earth Stood Still, de Scott Derrickson, Keanu Reeves incarne l’extraterrestre Klaatu.

Lorsque la NASA découvre qu’une masse de nature inconnue se dirige à une vitesse incroyable vers notre planète, un groupe de scientifiques de divers horizons, dont Helen Benson (Jennifer Connelly), est convoqué par le gouvernement américain. Or, au moment prévu de l’impact, la masse, une gigantesque sphère translucide, ralentit subitement et se pose sans dommage en plein Central Park, au coeur de Manhattan. En sortent Klaatu (Keanu Reeves), un extraterrestre humanoïde et Gort, un robot géant indestructible, qui s’avèrent être des amis de la Terre… mais pas nécessairement des hommes qui l’habitent.

Librement inspiré d’une nouvelle de Harry Bates déjà adaptée au cinéma par Robert Wise en 1951, The Day the Earth Stood Still est un blockbuster hollywoodien des plus indigestes, réalisé de façon anonyme par Scott Derrickson (The Exorcism of Emily Rose), un tâcheron qui pourrait faire passer Roland Emmerich pour Steven Spielberg.

Affublé d’un scénario qui carbure aux platitudes et au jargon pseudo-scientifique, le film se prend beaucoup trop au sérieux, étant dénué non seulement d’humour, mais aussi de véritable sens du spectaculaire. À preuve, les séquences à grand déploiement sont au mieux routinières, et les effets spéciaux, rarement très impressionnants.

The Day the Earth Stood Still est par ailleurs peuplé de personnages unidimensionnels et fades, tels que Jennifer Connelly en vertueuse scientifique qui tente de sauver le monde tout en rafistolant sa relation difficile avec son beau-fils (Jaden Smith), qu’elle élève seule depuis que le père de ce dernier a été tué en Irak, et Kathy Bates, foncièrement oubliable en secrétaire à la Défense bêtement bornée. Reste Keanu Reeves qui, pour une fois, a une bonne raison de livrer ses dialogues de façon inexpressive. Comment se fait-il que personne n’ait eu l’idée auparavant de lui donner le rôle d’un extraterrestre?

Alors que le film de Wise, produit en pleine guerre froide, surfait sur la peur de la bombe atomique, ce remake se targue plutôt d’un message environnemental qui rendrait fier Al Gore. Il n’est toutefois pas garanti que l’ex-vice-président américain approuverait le placement de produits excessif, qui atteint son paroxysme dans une scène on ne peut plus absurde où Klaatu et un de ses semblables discutent du sort de l’humanité… dans un McDonald’s.

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