Les Rendez-vous du cinéma québécois : Cinéma, cinémas
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Les Rendez-vous du cinéma québécois : Cinéma, cinémas

Les Rendez-vous du cinéma québécois offrent quelques primeurs à ne pas manquer. Morceaux choisis.

Avec une sélection de 23 films, on peut dire que l’Office national du film est bien présent aux RVCQ. Ainsi, tout au long de l’événement, les cinéphiles férus d’histoire pourront voir Champlain retracé, une oeuvre en 3 dimensions de Jean-François Pouliot, alliant prises de vues réelles et diverses techniques d’animation signées Munro Ferguson et Theodore Ushev.

Réalisé pour souligner les 400 ans de Québec, ce court métrage en stéréoscopie met en scène une artiste (Pascale Montpetit) qui, alors qu’elle doit peindre un portrait du père de la Nouvelle-France, est hantée par des images du passé. Didactique mais non moins charmant. En complément de programme: les trois courts métrages d’animation 3D Falling in Love Again et June de Ferguson et Tower Bawher d’Ushev. (Du 19 au 28 fév.)

Parlant de l’ONF, Denys Desjardins signe un documentaire riche de témoignages éclairants d’artisans et de cinéastes ayant contribué à l’essor de cette institution, de sa fondation en 1939 jusqu’aux années 70. On y rencontre notamment Jean-Claude Labrecque, Jacques Godbout, Denis Héroux et Denys Arcand. (22 fév.)

Dans Ex Machina en Russie, l’inaccessible étoile, Jocelyn Langlois se glisse discrètement dans les coulisses de la compagnie théâtrale de Robert Lepage lors de son voyage en Russie en 2007, où furent présentés quatre de ses spectacles, dont La Face cachée de la lune – en la présence de l’astronaute Alekseï Leonov. Trac, pépins techniques, barrière linguistique: tout est en place pour faire de ce rendez-vous historique entre le brillant dramaturge québécois et le public russe un moment chargé d’émotions. (24 fév.)

L’émotion est également au rendez-vous dans le documentaire Jeannot le fou de Francis Pinard et Benoit Thomassin. Ancien travailleur de la construction, Jeannot Caron a tout abandonné pour se consacrer à son grand projet: construire avec ce qu’il ramasse sur les berges de la Yamaska l’Hôpital général de l’amour universel. Sans porter de jugement, les deux jeunes réalisateurs suivent patiemment cet illuminé, qui ne laissera personne indifférent, en butte aux lois et règlements de la Ville. (20 fév.)

Un autre personnage marginal, mais plus attachant et plus posé cette fois, se trouve au coeur de Carcasses de Denis Côté, qui s’amuse à brouiller la frontière entre le documentaire et la fiction. Recycleur et vendeur de pièces d’autos depuis 40 ans, Jean-Paul Colmor vit reclus au milieu d’imposants amoncellements de ferraille, mais un jour, de drôles d’individus viendront troubler ses jours tranquilles. Un film contemplatif qui se laisse apprivoiser tout doucement. (21 fév.)

Enfin, dans À 3, Marie s’en va, Anne-Marie Ngô raconte de trois points de vue les vacances d’un jeune couple (Simon Rousseau et Delphine Bienvenu) qui reçoit une amie en peine d’amour (Marie-Laurence Moreau). Sensible, naturel et délicat, ce premier long métrage joue habilement avec le non-dit. (22 fév.)

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