Mia et le Migou : L’arbre de la vie
Dans Mia et le Migou, de Jacques-Rémy Girerd, une petite fille tente de sauver la planète d’une catastrophe écologique.
Après avoir ravi les jeunes et moins jeunes spectateurs avec La Prophétie des grenouilles, charmante fable à saveur écologique s’inspirant de l’Arche de Noé, Jacques-Rémy Girerd nous plonge au coeur de la forêt amazonienne avec le film d’animation Mia et le Migou.
Afin de convaincre d’importants clients d’investir dans un luxueux hôtel qu’il fait construire dans la forêt tropicale, Jekhide (voix de Laurent Gamelon) se voit contraint de les accompagner sur le chantier. Il découvre sur place qu’un tremblement de terre a fait fuir plusieurs des ouvriers. Ayant perdu ses clients, il décide alors d’aller éliminer les monstres de la forêt qu’il tient responsables de sa ruine.
Au même moment, dans un village sud-américain, Mia (Garance Lagraa) a le pressentiment qu’un malheur est arrivé à son père Pedro (Pierre Richard), qui travaille sur le chantier de Jekhide. Faisant fi des conseils de ses tantines (Yolande Moreau), elle s’embarque pour un long voyage en direction de la forêt, où elle croisera une drôle de créature appelée Migou (Dany Boon) qui, avec ses semblables, est la gardienne d’un arbre duquel la survie de la Terre dépend.
Bénéficiant d’un casting vocal impressionnant, Mia et le Migou comblera les parents qui souhaitent sensibiliser leurs tout-petits quant au sort de notre planète, sans pour autant que ceux-ci se fassent faire la morale sur un ton gnangnan. De fait, ce que propose Girerd se révèle un joli récit d’initiation rondement mené qui traite à la fois des rapports familiaux, de la conciliation travail-famille, du capitalisme sauvage et de la préservation de la nature.
Qui plus est, le cinéaste réussit à tenir en haleine le jeune public et à entretenir le mystère en tardant à dévoiler le visage des monstres de la forêt. Ainsi, l’odyssée de Mia culminera en une épique lutte entre les forces de la nature et le pouvoir de destruction de l’homme. Enfin, peuplé de personnages à la physionomie repoussante, telle la sorcière (Yolande Moreau, bis), inquiétante, insolite ou mignonne, Mia et le Migou séduira petits et grands par sa fluidité, ses chatoyantes teintes d’orangé et ses agréables coups de crayon évoquant l’animation japonaise.
À voir si vous aimez /
La Prophétie des grenouilles de Jacques-Rémy Girerd, Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki, Wall-E d’Andrew Stanton