Monsters vs. Aliens : L’attaque de la femme de 20 mètres

Le jour de son mariage avec un présentateur météo ambitieux (voix de Paul Rudd), Susan Murphy (Reese Witherspoon) se transforme en une géante de 20 mètres peu après avoir reçu un météorite sur la tête. La jeune femme est alors emmenée par le général Monger (Kiefer Sutherland) dans une prison ultrasecrète où sont enfermés un savant fou à tête de cafard (Hugh Laurie), le chaînon manquant (Will Arnett), une gélatine sans cervelle répondant au nom de B.O.B. (Seth Rogen) et une chenille géante. Alors qu’un extraterrestre mégalo nommé Gallaxhar (Rainn Wilson) menace de détruire la Terre, Monger convainc le président des États-Unis (Stephen Colbert) d’envoyer Susan, larguée par son fiancé, et ses nouveaux compagnons pour protéger la race humaine.

Si le scénario de ce film d’animation de Rob Letterman (Shark Tale) et Conrad Vernon (Shrek 2) ne casse pas la baraque, il n’y a aucun doute que malgré tout Monsters vs. Aliens séduira les amateurs de science-fiction tant celui-ci regorge de savoureux et hilarants clins d’oeil à ce genre, de Star Trek à Star Wars, en passant par Close Encounters of the Third Kind, et plus encore. Au récit conventionnel et assez prévisible, Letterman et son bataillon de scénaristes opposent heureusement une galerie de personnages aussi colorés que déjantés, lesquels sont défendus par un casting dangereusement en forme – du moins, dans la version originale.

S’inspirant des films de série B des années 50, Letterman et Vernon créent un univers délicieusement psychotronique où se déploient d’irrésistibles trouvailles imaginatives. Au grand soin apporté aux détails – on résiste à l’envie d’enfouir sa main dans les poils de la chenille géante ou de tâter la gélatine visqueuse et translucide – s’allient un montage et des mouvements de caméra alertes dignes des plus grands films d’action. Ainsi, la scène où Susan alias Ginormica repousse l’attaque d’un vaisseau spatial sur le Golden Gate Bridge de San Francisco se révèle un spectaculaire moment d’anthologie. Quant aux effets 3D, ceux-ci s’avèrent des plus réussis et, qui plus est, ne donnent pas de maux de tête (!) ni ne volent la vedette, comme c’est trop souvent le cas.

À voir si vous aimez /
Monsters, Inc. de P. Docter, D. Silverman et L. Unkrich, Shrek d’A. Adamson et V. Jenson, The Incredibles de B. Bird