The Taking of Pelham 123 : Le dernier métro
Cinéma

The Taking of Pelham 123 : Le dernier métro

The Taking of Pelham 123 est le remake d’un film de 1974, lui-même repris en 1998 pour la télé, par Tony Scott. Connexion Internet en plus!

Musique hip-hop tonitruante, travellings aériens étourdissants sur New York et montage à la tronçonneuse. Le ton est donné dès le générique: c’est bel et bien un film de Tony Scott à l’écran. D’ores et déjà, on sait que ce qui faisait le charme du film de Joseph Sargent de 1974, qui s’inspirait du roman de John Godey, sera presque totalement évacué. Adieu humour pince-sans-rire, faune new-yorkaise colorée et réalisation sans esbroufe.

Chez Scott, Walter Matthau et sa bonhomie bougonne font place à un Denzel Washington qui joue avec une certaine sensibilité au héros malgré lui – notez que le Garber nouveau n’est plus lieutenant mais répartiteur de métro et partage les goûts vestimentaires de Garber l’Ancien. Au charme et au flegme britanniques de Robert Shaw succèdent l’arrogance et la brutalité de John Travolta – qui, à l’instar d’Al Pacino, semble privilégier le noir à chaussures pour sa coiffure.

À quelques différences près, le récit demeure le même. Un jour de semaine, à l’heure de pointe, cinq truands, lesquels n’ont plus les noms de couleurs qui avaient inspiré Quentin Tarantino pour Reservoir Dogs, prennent en otage des passagers du métro, quasi anonymes lorsque comparés aux originaux. Ces messieurs réclament 10 millions de dollars en échange de leurs vies (à l’époque, il s’agissait de un million!). Flanqué d’un policier (John Turturo) et du maire (James Gandolfini), Garber (Washington) assure la communication avec Ryder, le malfrat en chef (Travolta).

À défaut d’offrir des dialogues spirituels et mémorables, Tony Scott balance à la gueule du spectateur d’haletantes courses dans les rues de New York, sans oublier d’y ajouter de non moins spectaculaires accidents routiers. Comme si les coups de feu et la menace de mort planant constamment sur la tête des pauvres passagers ne suffisaient pas, Scott prend bien soin de souligner la violence à coups de ralentis ou d’accélérés selon l’humeur du moment.

Et la connexion Internet dans tout ça? Elle permet à Ryder de suivre les cotes de la Bourse et de googler sur son interlocuteur… et à un ordinateur portatif abandonné sous un banc de métro de diffuser le tout live à la télé. Entre nous, on ne peut pas dire que ça rend The Taking of Pelham 123 version 2009 supérieur à la mouture de 1974.

À voir si vous aimez /
The Taking of Pelham 123 de Joseph Sargent, Man of Fire de Tony Scott, Speed de Jan de Bont