Transformers : Full métal robot
Le deuxième Transformers de Michael Bay se démarque à peine du premier. Mais on s’en fout. Ce qui compte, ce sont les explosions.
C’est dur la vie quand on est un robot-de-l’espace-intersidéral. Certes, la chose a ses avantages: on peut, par exemple, se transformer à souhait, en gros camion rouge avec des flammes bleues dessus, en moto de course, en voiture sport (américaine, mais quand même…), en tank, en avion de guerre mais aussi en aspirateur Dyson, en voiture téléguidée, en four micro-ondes, en bétonneuse, en satellite, et même en pouffiasse à grosse poitrine.
Oui mais quand on est un Decepticon ou un Autobot et que notre planète a été détruite par une guerre civile sanglante (huilante? boulonnante? circuitante?), le moral en prend en coup. Chacun fait ce qu’il peut pour sublimer son angoisse existentielle de représentant d’une robot-espèce en voie de disparition. Les Decepticons du méchant Megatron s’abandonnent à leurs pulsions morbides et mortifères. Les Autobots, sous la guidance du rutilant Optimus Prime, préfèrent pratiquer l’art de la blague douteuse, du dialogue bancal et du discours ronflant sur le Destin, la Liberté et le Sens de la Vie. Dans leurs temps libres, les Autobots mènent des opérations commandos avec leurs nouveaux petits potes charnus, les humains-de-la-Terre.
Dans cette nouvelle mégaproduction de Michael Bay, roi de la pyrotechnie, de la grosse joke bien grasse et des courses d’autos trépidantes, Sam Witwicky (Shia LaBeouf, charismatique) et sa pneumatique compagne (Megan Fox, qui avance ses arguments avec assurance) se retrouvent, une fois de plus, au coeur de la bagarre fratricide des enfants de Cybertron.
Comme d’hab’, Sam possède, malgré lui, le secret d’une source d’énergie qui rendrait son détenteur invincible. Megatron veut sa peau, la C.I.A. le recherche mais, heureusement, Optimus Prime, Bumblebee et l’armée de l’air sont là pour lui donner un coup de main. Seulement, Megatron a un atout dans sa manche d’acier inoxydable: son maître, The Fallen, ange déchu façon Lucifer dont la cruauté n’a d’égale que le tarabiscotage hirsute de son exo-squelette. Dans ses temps libres, le Déchu rêve à la mémorable raclée qu’il compte donner à Optimus Prime.
La stratégie avouée de Bay est on ne peut plus simple: vous réduire le cerveau en compote à grands coups d’explosions spectaculaires, d’effets spéciaux, de paysages exotiques et de beaux corps luisants de sueur. En ce sens, ce nouveau Transformers est une incontestable réussite. L’ensemble des enfants de 10 ans présents au visionnement de presse (une petite centaine) en sont sortis dans un état d’excitation frôlant l’épilepsie. Certains adultes aussi.
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