Fantasia / survol : Science-friction
Fantasia se poursuit jusqu’au 29 juillet. Aperçu de ce que les prochains jours nous réservent.
Qui a dit que Fantasia ne s’adressait qu’aux amateurs de films d’horreur bien dégorgés? Certes, il y en a pour les fous et pour les fins, mais afin de vous prouver que Fantasia célèbre avant tout le cinéma sous toutes ses formes, voici six suggestions de films qui n’ont rien à voir avec le genre ci-haut mentionné.
Slam-bang
De Mark Lebenon (Afrique du Sud)
Un homme incapable de dire non se voit forcé par un mafieux de voler de l’information sur l’ordinateur d’une rivale. S’ensuivra une course contre la montre hyper-sanglante où surgiront de sadiques personnages. Pour ceux qui aiment l’action qui prend littéralement aux tripes… (16 juillet, J.A. de Sève)
Instant Swamp
De Satoshi Miki (Japon)
Persuadée qu’elle est victime d’une malédiction, une jeune femme alerte lasse de son existence monotone retrouve son père en la personne d’un soi-disant antiquaire. Lauréat du Prix du scénario l’an dernier à Fantasia pour Adrift in Tokyo, Satoshi Miki signe une comédie peuplée de personnages branchés sur le 220 dont l’univers très bédé et bric-à-brac ne manque pas de piquant, à l’image de son attachante héroïne incarnée par la rafraîchissante Kumiko Aso. (17 juillet, J.A. de Sève)
The Clone Returns Home
De Kanji Nakajima (Japon)
Se sentant coupable de la mort de son frère jumeau, un astronaute (Mitsuhira Oikawa, vu dans Cutie Honey) revient difficilement à la vie après avoir été cloné. Un film de science-fiction esthétique, introspectif et bouleversant qui exploite intelligemment la question du clonage. De loin l’un des meilleurs films de la cuvée 2009. (18 juillet, Cinémathèque québécoise)
8th Wonderland
De Nicolas Alberny et Jean Mach (France)
Voilà un croisement entre le thriller, le film d’anticipation et la science-fiction qu’aurait sans doute voulu signer Atom Egoyan, tant du point de vue narratif que plastique – ah! les scènes de chat room! Campée dans un présent pas si lointain, cette ambitieuse production française met en scène une communauté Internet qui prétend être le premier pays virtuel de l’histoire. Formé d’hommes et de femmes de tous âges, nationalités et classes sociales, le 8th Wonderland a pour but de régler les grands enjeux de notre planète. Si son entreprise est noble, les moyens avec lesquels il s’y prend sont radicaux et leur éthique, élastique. Haletant et jouissif comme un jeu vidéo qu’on ne veut plus lâcher. (21 juillet, Théâtre Hall, en présence des réalisateurs)
My Dear Enemy
De Lee Yoon-ki (Corée du Sud)
Une jeune femme froide et timide (Jeon Do-yeon, Prix d’interprétation féminine à Cannes pour Secret Sunshine) demande à son ex-petit ami (Ha Jung-woo), un tombeur, de lui remettre l’argent qu’il lui doit depuis un an. Tous deux devront parcourir Séoul afin de réunir la somme. Un road movie urbain envoûtant par sa facture élégante et le charme de ses personnages. (24 juillet, Théâtre Hall; 27 juillet, J.A. de Sève)
Daytime Drinking
De Noh Young-seok (Corée du Sud)
Invité par ses amis à passer un week-end bien arrosé à la montagne, un jeune homme de Séoul souffrant d’une peine d’amour se voit faire faux bond par ceux-ci. Une comédie à l’humour discret dont les situations joyeusement désespérantes et les personnages déroutants évoquent After Hours de Scorsese. (28 juillet, J.A. de Sève)