Le cinéma étranger cet automne : Écrans du monde
Si la crème du cinéma étranger se déguste dès le mois de mai, ce n’est trop souvent qu’à l’automne qu’on peut enfin la savourer sur un écran près de chez nous.
Parlons d’abord des canons cannois… Parmi les rares réalisatrices en compétition au Festival de Cannes se trouvait Jane Campion, avec son drame biographique Bright Star où elle relate les brèves amours du jeune poète anglais John Keats (Ben Wishaw) et de sa voisine folle de mode Fanny Brawne (Abbie Cornish). (25 septembre)
Certainement l’un des films les plus attendus de la saison, Antichrist, où Lars von Trier s’intéresse à la dérive d’un couple (Charlotte Gainsbourg, prix d’interprétation féminine à Cannes, et Willem Dafoe) en deuil de leur fils, a ébranlé la Croisette en mai dernier par certaines scènes osées et très cruelles. (27 novembre)
Autre film très attendu que celui de Pedro Almodovar, Étreintes brisées (Los Abrazos Rotos), où Penélope Cruz trouve une fois de plus un rôle à la hauteur de son talent, celui d’une actrice décédée dans un accident de voiture au côté de son amant réalisateur (Lluis Homar); ce dernier qui y a perdu la vue ne peut l’oublier. (18 décembre)
Dernier film mettant en vedette le regretté Heath Ledger, The Imaginarium of Doctor Parnassus de Terry Gilliam met en scène un saltimbanque (Christopher Plummer) ayant promis de remettre au diable (Tom Waits) sa fille (Lily Cole) le jour où elle atteindra 16 ans. Décédé durant le tournage, Ledger, qui interprète celui qui fait passer les gens de l’autre côté du miroir magique du docteur Parnassus, a été remplacé par un solide trio d’acteurs: Jude Law, Collin Farrell et Johnny Depp. (en décembre)
Et Le Ruban blanc (Das Weisse Band) de Michael Haneke, lauréat de la Palme d’Or, dans tout cela? Eh bien, il va falloir patienter jusqu’en janvier ou février…
Le FFM tirant à sa fin, voici que deux de ses primeurs prennent bientôt l’affiche. D’abord Le code a changé de Danièle Thompson, film choral où un couple (Karin Viard et Dany Boon) reçoit des amis (dont Emmanuelle Seigner, Marina Foïs et Patrick Bruel). Au menu: hypocrisie, mensonges… et plus si affinités. (11 septembre)
Si Xavier Dolan a voulu "tuer" sa mère, dans Je suis heureux que ma mère soit vivante de Claude et Nathan Miller, un jeune homme (Vincent Rottiers) recherche ardemment l’auteure de ses jours (Sophie Cattani). (30 septembre)
À sa manière, le Québec se fait voir à l’étranger cette année. Ainsi, Jean-Marc Vallée signe le biopic The Young Victoria où la pimpante Emily Blunt incarne la monarque ayant régné le plus longtemps sur l’Angleterre. Martin Scorsese et la duchesse d’York Sarah Fergusson sont au nombre des producteurs.
Deuxième film réalisé par l’écrivain Eric-Emmanuel Schmitt (Odette Toulemonde), Oscar et la dame rose met en scène Michèle Laroque dans le rôle d’une dame revêche qui se lie d’amitié avec un jeune garçon atteint de la leucémie (Amir Ben Abdelmoumen). Tourné en partie à Montréal, on y retrouve Benoît Brière dans la peau d’un arbitre coloré issu de l’esprit du gamin. (date non confirmée)
Encensée par la critique française tant pour sa prestation que sa beauté l’écran, Marie-Josée Croze incarne une femme qui fut la maîtresse d’un homme interprété par Daniel Auteuil dans Je l’aimais de Zabou Breitman, d’après le roman d’Anna Gavalda. (8 octobre)
Parlant de films français, passons à l’adaptation de la célèbre bédé de Morris et Goscinny, Lucky Luke de James Huth, où Jean Dujardin prête ses traits à l’homme qui tire plus vite que son ombre au côté de Sylvie Testud en Calamity Jane et Melvil Poupaud en Jesse James. (13 novembre)
Pour sa part, André Téchiné se colle à l’un des faits divers ayant fait couler le plus d’encre dans La Fille du RER où Émilie Dequenne, Catherine Deneuve et Michel Blanc se donnent la réplique. (18 septembre)
Quant à Denis Dercourt, il s’intéresse au destin de deux frères (Vincent Martinez et Jérémie Rénier) dont le cadet est fou des batailles historiques dans Demain dès l’aube. (30 octobre)
Du côté de Robert Guédiguian, on visite le Paris occupé, au moment où le poète Manouchian (Simon Abkarian) prit la tête d’une troupe formée de jeunes juifs afin de libérer la France. Une histoire vraie et tragique qui n’a rien à voir avec les Inglourious Basterds de Tarantino… (20 novembre)
Également, les fashionistas et amateurs de biographies de grandes dames attendent impatiemment Coco avant Chanel d’Anne Fontaine où Audrey Tautou incarne la légendaire icône de la mode dans ses jeunes années. (25 septembre)
Enfin, les fans de la populaire trilogie de Stig Larson retrouveront avec plaisir le journaliste Michael Blomkvist (Michael Nyqvist) et la hacker Lisbeth Salander (Noomi Rapace) dans Millénium 2 – La Fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette de Daniel Alfredson. (date non confirmée)
DANS LA MIRE /
Coco avant Chanel
d’Anne Fontaine
Le 25 septembre
Antichrist
de Lars von Trier
Le 27 novembre
Je l’aimais
de Zabou Breitman
Le 8 octobre
Lucky Luke
de James Huth
Le 13 novembre
Étreintes brisées
de Pedro Almodovar
Le 18 décembre