image+nation : Dernier sprint
Cinéma

image+nation : Dernier sprint

Plus que quelques jours à la 22e édition du festival de films LGBT image+nation. Au programme, plusieurs films drôles et… effrayants.

Célébration du cinéma LGBT des quatre coins du monde, le festival image+nation est aussi une compétition. Cette année, le jury est composé de la journaliste Meg Hewings et des réalisateurs Joe Balass et Étienne Desrosiers. Dix longs métrages, trois documentaires et quinze courts métrages sont en compétition. Vous avez déjà des prévisions à faire?

HOMOhorreur

Le festival profite de l’Halloween pour aligner quelques films de peur. Il y a des revenants dans Ghosted, de Monika Treut, "une histoire d’amour lesbien éthérée qui jette un pont entre les croyances culturelles orientales et occidentales", et dans Pornography, de David Kittredge, "mélange sinistre de manipulation psychologique et de beaux mecs". Il y a des morts-vivants dans Zombies of Mass Destruction, de Kevin Hamedani, un "film dont l’action se déroule immédiatement après l’invasion américaine de l’Iraq et où toutes sortes de questions liées aux politiques raciales et à l’identité sexuelle sont examinées". Il y en a pour tous les goûts dans HOMOhorreur, une sélection de courts métrages "plus sombres, effrayants, sinistres et angoissants les uns que les autres". Mentionnons que deux des quatre films sont inspirés des écrits sulfureux de l’États-Unien Dennis Cooper!

Drool

Réalisée par Nancy Kissam, Drool est une comédie noire, une chronique familiale joyeusement décalée. Enfermés dans leur déprimante banlieue, les Fleece sont des âmes en peine. L’homme, forcé de faire des pipes à son patron, maltraite sa femme (Laura Harring, la superbe brune du Mulholland Drive de David Lynch). Leur fille, Tabby, est au coeur d’une crise d’adolescence particulièrement tendue. Quant à son jeune frère, le vulnérable Pete, il est secrètement amoureux de son professeur. Le jour où la resplendissante et fantasque Imogene débarque, le quotidien de tout ce beau monde bascule radicalement. Le film se transforme alors en un irrésistible road movie, un périple initiatique qui n’est pas sans évoquer Thelma & Louise.

Aussi

Aussi au menu de cette seconde semaine: J’ai rêvé sous l’eau, que l’on décrit comme "une version 21e siècle des Nuits fauves de Cyril Collard"; The Man Who Loved Yngve, adaptation du roman du Norvégien Tore Renberg portée par une dynamique trame sonore new age-punk; Patrick Age 1.5, un film qui utilise le prétexte de l’adoption gaie "pour exposer la persistance des différences de classe et de l’homophobie"; Hannah Free, un drame lesbien intimiste mettant en vedette Sharon Gless, celle qui joue Debbie, la mère de Michael, dans la télésérie Queer As Folk; An Englishman in New York, un nouveau film sur Quentin Crisp après The Naked Civil Servant, toujours avec John Hurt; Morrer Como Um Homem, où Joao Pedro Rodrigues (O Fanstasma, Odete) "revisite l’univers tragique du transgenre en évoquant les rapports entre Joan Crawford et Bette Davis"; Champion, un film qui déplace le combat du ring à la chambre à coucher; The Butch Factor, une enquête "sur les hommes gais et leur relation complexe avec les idéaux de virilité"; et finalement Out of Blue, un mélodrame sur l’amour interracial.

Jusqu’au 1er novembre
Au Cinéma Impérial (1432, rue De Bleury), à la Salle J. A. de Sève (Université Concordia, 1400, boulevard De Maisonneuve Ouest) et au Goethe-Institut (418, rue Sherbrooke Est)
www.image-nation.org