Festival de films francophones Cinemania : Voyage, voyage
Cinéma

Festival de films francophones Cinemania : Voyage, voyage

La 15e édition du Festival de films francophones Cinemania se poursuit jusqu’au 15 novembre au Cinéma Impérial. Nos dernières suggestions.

L’an dernier, Cinemania présentait Versailles de Pierre Schoeller, dans lequel Guillaume Depardieu jouait l’un de ses derniers grands rôles. Eh bien, cette année, ses fans inconsolables auront la chance de l’admirer non dans un mais bien trois films. Ainsi, il incarne avec l’intensité qu’on lui connaît un dessinateur toxicomane que prend sous son aile une agente immobilière un brin trop naïve (Marie Vialle) dans Les Inséparables de Christine Dory (13 et 14 nov.). Dans le drame Au voleur de Sarah Leonor, il interprète un cambrioleur qui entraîne sa bien-aimée (Florence Loiret-Caille) dans la forêt afin de fuir la société et sa justice. Une prémisse qui n’est pas sans rappeler celle de Versailles… (14 et 15 nov.). Enfin, on le retrouve en prince charmant d’une fillette au côté du chanteur Benjamin Biolay et de Karole Rocher dans Stella, chronique autobiographique campée dans un café ouvrier à la fin des années 70 de Sylvie Verheyde (15 nov.) Qui sait, l’an prochain, l’on verra peut-être le talentueux acteur parti trop tôt dans ce qui serait son dernier film, L’Enfance d’Icare d’Alexandre Lordachescu.

Après le passage des réalisateurs Emmanuel Mouret et Stéphane Brizé, deux autres cinéastes sont attendus avec impatience sur le tapis rouge de l’Impérial. D’abord, le grand Costa-Gavras qui, en plus d’une leçon de cinéma et de son chef-d’oeuvre Z (14 nov.), où un juge d’instruction (Jean-Louis Trintignant) enquête sur l’assassinat d’un député (Yves Montand), présentera son tout dernier film, Éden à l’Ouest (12 et 13 nov.)

Vu dans Romanzo Criminale de Michele Placido et Mon frère est fils unique de Daniele Luchetti, Riccardo Scamarcio porte sur ses épaules cette odyssée pleine de fraîcheur et de fantaisie où il incarne un voyageur clandestin candide. Sur sa route, il croisera notamment un directeur d’hôtel peu scrupuleux (Éric Caravaca), une " cougar " allemande (Julianne Koehler), un magicien qui le fera rêver de Paris (Ulrich Tukur) et bien d’autres âmes, charitables ou non. Une belle distribution pour nous faire découvrir une Europe tantôt hostile, tantôt pleine de promesses.

Enfin, quatre ans après avoir présenté le bouleversant Va, vis et deviens en guise de film d’ouverture à Cinemania, Radu Mihaileanu vient clore les festivités avec Le Concert. Trente ans après avoir dirigé le Bolchoï, un chef d’orchestre devenu concierge (Aleksei Guskov) organise avec ses anciens musiciens un concert à Paris. Il y rencontrera une violoniste virtuose (Mélanie Laurent, la Shosanna d’Inglourious Basterds) à qui il veut révéler un grand secret.

Sachant traiter de sujets graves avec humour, comme dans Train de vie, le cinéaste français d’origine roumaine signe une comédie dramatique attachante peuplée de personnages pittoresques où il rappelle la censure dont furent victimes les artistes russes sous Brejnev. (15 nov.)

www.cinemaniafilmfestival.com