Nouveautés de l'ONF au Saguenay : Loin du pop-corn
Cinéma

Nouveautés de l’ONF au Saguenay : Loin du pop-corn

Pour leur 13e édition, les Nouveautés de l’ONF au Saguenay nous présentent une programmation qui ne laissera personne indifférent.

Carl Gaudreault en est à sa quatrième édition au sein de l’organisation des Nouveautés de l’ONF au Saguenay et il peut témoigner de l’intérêt croissant de la population saguenéenne pour cet événement. Après plusieurs expérimentations quant à l’horaire de ce mini-festival de films, il semble que l’organisation ait enfin trouvé le moment idéal: "L’an passé, on a présenté les films en novembre et on a refusé du monde tous les soirs. On aurait eu une salle pouvant accueillir 175 personnes et on l’aurait remplie! On s’est vraiment rendu compte qu’en novembre, c’était plus propice. On ne peut pas blâmer le public parce que quand on présente ça en février et qu’il fait moins 42 degrés dehors, c’est normal de préférer rester à la maison et regarder Le Banquier."

Afin d’établir une programmation de qualité, Gaudreault s’adonne à plus de 60 heures de visionnement. Il ne s’en cache pas, parmi tous ces films, certains n’ont vraiment rien d’un chef-d’oeuvre. Et si l’on peut dire que les six films qui seront présentés dans le cadre des Nouveautés de l’ONF sont des coups de coeur de Gaudreault, il reste que deux d’entre eux semblent l’avoir particulièrement ébranlé.

En premier lieu, nous trouvons donc Spartiates de Michel Drapeau, dont Gaudreault nous parle avec un enthousiasme impossible à dissimuler: "C’est un film extraordinaire parce que c’est tourné comme un documentaire, mais c’est du cinéma-vérité. Le réalisateur a laissé tourner sa caméra sans aucune intervention et il suit vraiment une équipe de football collégial de l’initiation des nouveaux joueurs jusqu’à la finale. De voir autant de détermination et de motivation, c’est complètement fascinant!"

Dans une veine un peu plus difficile, il faut croire que Des billes, des ballons et des garçons n’a vraiment rien d’un film à visionner avant d’aller faire la fête avec ses copains: "C’est très "rushant". C’est un documentaire qui traite des garçons enfants qui sont exploités. On parle de garçons de 8 à 11 ans qui sont des enfants-soldats et même des travailleurs du sexe pour certains."

En plus de présenter au public des films qui détonnent grandement de ceux qui nous sont présentés par les salles de cinéma aux effluves de pop-corn, l’événement n’a absolument rien à envier aux bonus de DVD: "À 90 % des projections, on a les réalisateurs. Des fois on a les producteurs ou des protagonistes du film. Ça peut arriver que pour des raisons de disponibilités ou d’argent, il soit impossible d’avoir avec nous quelqu’un qui a travaillé sur le film, alors dans ces cas, on invite des gens qui ont rapport avec le film et qui pourront en parler. Par exemple, l’an passé, pour la projection du film Le Monde selon Monsanto, on a eu un agriculteur de L’Anse-Saint-Jean qui cultive du bio. Il a presque été meilleur que la réalisatrice pour nous parler du sujet et en plus, comme il travaille dans la région, il pouvait faire le lien entre notre réalité et celle qui était décrite dans le film."

Tous les films seront projetés à la salle Marguerite-Tellier de la bibliothèque publique de Chicoutimi, à l’exception de Visionnaires planétaires, que l’on pourra voir au Musée du Fjord à La Baie. Gaudreault n’a d’ailleurs que des bons mots à l’égard de cette production: "C’est la première fois que je vois un film à propos de l’environnement et de la pollution qui est positif. Dans le sens qu’il nous dit quoi faire afin de mettre l’épaule à la roue. Ce n’est pas un film dont tu sors en te sentant cheap et qu’après, tu deviens paranoïaque au point d’avoir peur de mettre ton manteau!"

Du 10 novembre au 1er décembre
À la salle Marguerite-Tellier
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