Rencontres internationales du documentaire de Montréal : Seul ou avec d'autres
Cinéma

Rencontres internationales du documentaire de Montréal : Seul ou avec d’autres

Le 21 novembre, les 12e Rencontres internationales du documentaire de Montréal seront chose du passé. Pour vous, quelques suggestions de dernière minute.

Parmi les incontournables, soulignons d’abord L’Affaire Coca-Cola, documentaire de German Guttiérez et Carmen Garcia tourné en Colombie et relatant le combat d’ouvriers accusant les dirigeants de leur usine d’avoir payé des groupes paramilitaires pour kidnapper, torturer et assassiner leurs dirigeants syndicaux, de même que Bananas!*, de Fredrik Gertten, qui s’intéresse aux déboires juridiques de travailleurs nicaraguayens poursuivant, en sol américain, la compagnie Dole pour l’utilisation de pesticides qui aurait entraîné leur infertilité généralisée.

Du Canadien Donald McWilliams, En ce temps-là: Souvenirs des derniers jours de la colonie du Kenya est une oeuvre de rédemption qui boucle une trilogie autobiographique (The Passerby, The Fifth Province) absolument fascinante.

Plus près de nous, Small Wonders, de Tally Abecassis, se penche sur le sort de commerçants montréalais qui semblent être les derniers rescapés d’une époque épuisée. Leur destin, indissociable des lois du temps et de celles, plus dures encore, de l’économie, est saisi avec tendresse et empathie par la caméra d’Abecassis.

Prix du jury à Sundance, We Live in Public d’Ondi Timoner traite du cas Josh Harris, artiste résolument atypique surnommé le Warhol du Web. À voir, ne serait-ce que pour le dynamisme de la mise en scène de Timoner, seule cinéaste à avoir remporté deux fois le grand prix du jury de Sundance (DiG! – 2004).

Pour sa part, la Tchèque Helena Trestíková propose René, portait peu banal d’un délinquant tchèque devenu criminel, puis écrivain. Pendant 20 ans, la caméra de Trestíková a suivi le parcours de René Prasil, devenant le témoin unique de l’évolution d’un être complexe et marginal, doté d’une intelligence peu banale.

La rumeur soutient également que l’on ne peut manquer la présentation des films El Olvido de Heddy Honigmann, Burma VJ: Reporting From a Close Country d’Anders Østergaard, et Stretch Marks de Zohar Wagner. Le premier se présente comme le portrait unique et bouleversant des laissés-pour-compte du Pérou, le second, comme un regroupement d’extraits de films tournés clandestinement lors des manifestations birmanes de 2007, et le dernier, comme l’autoportrait d’une femme enceinte extraordinaire, qui n’en fait nettement qu’à sa tête.

Enfin, pour clore les RIDM, October Country, de Michael Palmieri et Donal Mosher, est une incursion à l’intérieur d’une famille états-unienne sur qui le destin s’acharne de façon surnaturelle.

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