Prends ça court! : Il court, il court, le métrage
Prends ça court! s’amène au Cercle afin de célébrer comme il se doit son 10e anniversaire.
Ce sera soir de gala pour les amants du court métrage ce lundi 30 novembre alors que sera présentée une sélection des meilleurs films québécois de l’année. Au menu: les toutes dernières productions de Pedro Pires (Danse macabre), Émile Proulx-Cloutier (La vie commence), Patrick Boivin (Tête blanche), Simon-Olivier Fecteau (Le Technicien) et Hélène Florent (Léger Problème), pour ne nommer que ceux-là. Moment de grâce pour Danny Lennon et sa bande qui s’approprieront l’écran du Cercle, question de fêter en grand le 10e anniversaire de l’initiative Prends ça court!.
Présenté en première dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma à Montréal, l’événement qui s’inscrit parfaitement dans la logique de Prends ça court!. "Honnêtement, on s’en fout du 10e anniversaire, avoue candidement Lennon. La seule chose qu’on veut, nous autres, c’est montrer les films, tout simplement. C’est pour ça qu’on existe, pour diffuser le plus possible les courts et convaincre les gens que c’est intéressant. Il faut s’attaquer aux mentalités pour ouvrir les perspectives. Trouver de nouvelles façons de montrer les films… Qu’on arrête de niaiser avec ça: le court métrage, c’est du cinéma. Ça peut intéresser tout le monde qui aime le cinéma…"
Peut-être s’agit-il aussi d’une occasion de conscientiser la population au sujet des problèmes de financement qui sévissent dans le milieu du court métrage. "Les réalisateurs qui font des courts métrages, soutient Lennon, ce sont ceux qu’on va revoir aux Jutra dans deux ou trois ans. C’est notre relève. C’est à eux qu’on va donner quatre millions bientôt pour qu’ils fassent des longs métrages… Qu’on leur donne au moins la chance de prouver qu’ils sont prêts pour ça."
D’autant plus que le Québec fait belle figure à l’international: "Considérant le coût de ces films-là, le retour sur investissement est faramineux, souligne Lennon. Next Floor de Denis Villeneuve et Danse macabre de Pedro Pires, par exemple, ce sont deux films qui ont fait le tour du monde et qui ont carrément mis le spotlight sur le Québec. Les gens sont intéressés, intrigués par nos productions, par l’effervescence créatrice qu’on démontre à l’intérieur de nos films."
Danny Lennon, qui est certainement l’ambassadeur par excellence du film court québécois à travers le monde, aimerait évidemment que les cinéphiles observent plus attentivement ce qui se fait du côté du court métrage. "La force du court métrage, c’est sa grande diversité. Tout le monde peut y trouver son compte. Le grand défi qui nous attend, c’est de trouver une plateforme de diffusion qui pourrait rejoindre et convaincre le grand public."
Le 30 novembre à 20h au Cercle
www.courtmetrage.ca