Décès Gilles Carle : Salut, l’artiste!
Le 28 novembre dernier, le cinéaste Gilles Carle nous quittait après avoir livré un long combat contre la maladie de Parkinson auprès de sa compagne et muse Chloé Sainte-Marie. Nos lecteurs le saluent.
Au revoir, Monsieur Carle!
Après nous avoir divertis, fait réfléchir, fait connaître notre société,
Après avoir souffert silencieusement pendant tant d’années,
Après l’inauguration de la maison qui porte votre nom et qui aidera les gens comme vous et madame Sainte-Marie à rester ensemble le plus longtemps possible, malgré la lourdeur de la maladie et le peu d’aide des gouvernements,
Prenez le temps de vous reposer, vous le méritez amplement!
– Sylvain Pichette
Vive le cinéma libre!
Eh bien, un autre qui a contribué à tisser notre culture et notre cinématographie qui s’en va. J’espère qu’on aura de la mémoire (on n’en a pas toujours, je trouve). Et j’espère qu’un cinéma aussi libre que le sien survivra, et même, vivra! En cette ère de normalisation où le box-office est le seul critère, le moins qu’on puisse dire est que ce n’est pas acquis… Même si la relève est là.
Mon père est mort en 1997, des suites de la maladie de Parkinson. Il a vécu en CHSLD les deux dernières années de sa vie. J’aurais aimé qu’il reçoive les mêmes soins que Carle a reçus… et qu’il ait une "qualité de vie" (!) comparable compte tenu des circonstances.
Bravo et merci à Chloé qui s’est donnée, démenée, qui a tant parlé pour faire connaître mieux cette maladie.
Il faudrait que je m’implique davantage pour les parkinsoniens… et que je me retape les films de Gilles, aussi.
Salut !!!!!! xxxx
– Mireille Mc Kenven
Grande tristesse
Ces grands créateurs, comme lui, et je pense aussi à Claude Jutra, à Gilles Richer, ont fini leur vie enfermés dans leur corps. Pour Gilles Carle, la route aura duré un peu plus de 15 ans; pour Claude Jutra, dans un moment de lucidité, il a décidé, si je ne me trompe, de sa fin…
Ces créateurs ont disparu, mais leurs oeuvres restent…
– Lucille St-Pierre
La mort d’un "joyeux drille"
C’est le samedi 28 novembre 2009 que, comme de nombreux citoyens et amants du cinéma, j’ai appris le décès de ce grand "anartiste" appelé Gilles Carle. Samedi soir, j’ai donc revu l’une des oeuvres majeures (et premières) de Gilles Carle, La Vie heureuse de Léopold Z. Quelle oeuvre jouissive! Quelle oeuvre jouissive, conçue et réalisée par l’un des cinéastes les plus marquants du cinéma québécois, par un cinéaste à l’oeuvre profuse, par un cinéaste au talent rarement égalé! Dans le film (Léopold), Léo Tremblay est un homme éminemment libre et profondément touchant, digne émule de son grandiose créateur, Gilles Carle.
Eh oui! Un homme libre vient de nous quitter après avoir été tragiquement "miné" par une saloperie de maladie. Espérons que la société québécoise saura, au fil du temps, "produire et reproduire" des centaines de Gilles Carle ou de cinéastes très libres comme le grand Marc-André Forcier!
Triste, triste est mon âme!
– Jean-Serge Baribeau, cinéphile