Premier long métrage de Patrick Pellegrino (Sans réserve, Prix de l’AQCC en 2008), Roger Pelerin – Là où l’on s’arrête en passant nous emmène à la rencontre d’un superbe coin de pays, l’île Nepawa sur le lac Abitibi, d’un artiste hors du commun, l’ex-membre de L’Infonie Roger Pelerin, et de son incomparable compagne, la paysagiste Renée Cournoyer, dite Ti-Loup. Ponctué d’images des paysages abitibiens parés des couleurs des quatre saisons, le documentaire suit avec patience la minutie de ce graveur au travail alors qu’il crée l’oeuvre de sa vie, un livre d’estampes relatant la petite histoire de la région qu’il a adoptée en 1980, tout en mettant presque impudiquement en lumière sa vie bien remplie – pour ne pas dire rock’n’roll. Si les confidences du couple attachant s’avèrent savoureuses, l’ensemble se révèle trop souvent anecdotique. Il est vrai qu’à trop vouloir nous faire admirer le paysage, l’artistique et le folklorique deviennent secondaires.