En écoutant les discours emphatiques et les sentences morales de Simon Wolberg (François Damiens, monolithique), maire d’une petite ville de province, on comprend pourquoi sa femme (Valérie Benguigui, lumineuse et juste) a eu une liaison avec un goy (charmant Jocelyn Quivrin, dans sa dernière apparition à l’écran) et que sa fille aînée (Léopoldine Serre, maniérée) souhaite quitter le nid le jour de ses 18 ans, au désespoir du benjamin (Valentin Vigourt, bien). Fine étude de moeurs traversée de très beaux moments de vérité, La Famille Wolberg d’Axelle Ropert ressemble trop à son personnage principal pour séduire totalement. Ainsi, se dégage une certaine affectation dans les rapports entre les protagonistes, ce à quoi la mise en scène statique, alourdie par l’utilisation presque systématique du champ-contrechamp, confère un sentiment (volontaire?) d’étouffement. Un premier long métrage tout de même prometteur.