La Merditude des choses : Brève cinéma 2010-04-15
Sur le point de devenir père, un écrivain (le jeune Kenneth Van Baeden, bien dirigé, et Valentijn Dhaenens, nuancé) se rappelle son adolescence auprès de son père (Koen de Graeve, tonitruant), ses oncles et sa grand-mère (Gilda De Bal, émouvante). Adaptation d’un roman autobiographique de Dimitri Verhulst, La Merditude des choses du Belge Felix Van Groeningen met en scène des personnages qui pourraient passer pour les cousins européens des Bougon de François Avard. De fait, ces mâles mal engueulés, souvent bourrés, toujours délabrés forment un attachant clan tricoté serré prêt à tout pour l’honneur de la famille. Misant sur une esthétique naturaliste qui ne laisse aucune place à l’imagination, laquelle rappelle Scola (Affreux, sales et méchants) et Palfi (Taxidermia), Van Groeningen s’appuie également sur le scénario de Christophe Dirickx où passé et présent se font écho d’une manière admirablement fluide.