Leslie, My Name Is Evil : Brève cinéma 2010-05-20
Afin de réfléchir sur la condition de l’homme d’aujourd’hui, le réalisateur canadien Reginald Harkema a fait le choix extrêmement audacieux d’adapter l’un des épisodes les plus exécrables de l’histoire moderne des États-Unis, soit celui mettant en scène le gourou meurtrier Charles Manson (Ryan Robbins). Évidemment, le point de vue adopté est résolument subversif et ne s’encombre pas une seule seconde des réalités historiques, sinon pour établir certains parallèles avec la guerre du Vietnam. La réalisation d’Harkema, qui rappelle celle d’Oliver Stone dans Natural Born Killers, se complait ainsi joyeusement dans tous les excès, comme pour bien souligner la symbolique de son discours. Son effort, extrêmement louable, n’est donc pas d’offrir une simple célébration insensée de l’"ultraviolence", mais bien de la représenter comme un moyen désespéré utilisé par une jeunesse déjà perdue afin de lutter contre son aliénation.