La Cité du son: 118 studios, 1152 musiciens, la plus grande concentration de locaux de répétition en Amérique du Nord. Martin Fournier a planté sa caméra dans la bâtisse de l’ancienne Canadian Rubber Co., suivi de près (beaucoup de plans rapprochés) les groupes Despised Icon, Huis Clos et La Gachette. Entre les murs, les séances de répétition, les engueulades, les doutes, les joies et les dimanches de désoeuvrement. À l’extérieur, les images de tournées mondiales pour les uns et les ambitions qui se fracassent à la douane américaine pour les autres. On comprend l’intention de l’auteur, qui nous donne à voir un peu de cette énergie brute qui carbure à l’espoir. Mais on regrette son manque de parti pris esthétique et l’absence de ligne narrative, qui auraient permis de donner du corps à cette incursion somme toute sympathique mais trop légère au coeur de cette cité du rêve. En complément de programme: le court métrage d’animation Train en folie de Cordell Barker, sur une musique de Benoit Charest.