Présence autochtone : Nations unies
Cinéma

Présence autochtone : Nations unies

Pour ses 20 ans, Présence autochtone propose une programmation relevée et souligne les 20 ans de la crise d’Oka. Nos suggestions.

Pour démarrer les festivités, Présence autochtone fera la part belle aux oeuvres traitant de la crise d’Oka. Y sera notamment présentée la série de 2006 de Gil Cardinal, Indian Summer: The Oka Crisis, qui met en vedette Andreas Apergis, Emmanuel Bilodeau et Tantoo Cardinal. (17 juin, Kateri Hall)

Les amateurs de courts métrages seront bien servis lors des soirées de cinéma à la belle étoile où seront présentés les films des cinéastes en herbe du Wapikoni Mobile (18 juin, rue Bagg). Sera aussi projeté en plein air l’éclairant documentaire de Neil Diamond, Reel Injun, sur l’évolution du personnage de l’Amérindien au cinéma. (19 juin, rue Bagg)

Les fidèles spectateurs de Présence autochtone ont peut-être eu la chance de voir en 2002 Sept chants de la toundra de Markku Lehmuskallio et Anastasia Lapsui. Si ce n’est pas le cas, le film, Grand Prix du Festival de films de femmes de Créteil en 2001, sera au coeur de la rétrospective que consacrera la Cinémathèque québécoise à la réalisatrice nénètse et au cinéaste néerlandais. (Du 20 au 23 juin)

Grand Prix du jury au Festival de Créteil 2010, leur nouveau long métrage, Pudana, Last of the Line, y sera également projeté. Empruntant avec plus ou moins de bonheur au cinéma direct, ce long métrage raconte la prenante histoire d’une jeune Nénètse (Aleksandra Okotetto) forcée d’assimiler la culture russe. (20 juin, Cinémathèque)

Caméra d’or 2009 à Cannes, Samson and Delilah de l’aborigène australien Warwick Thornton raconte le destin injuste et la déchéance de deux adolescents (Rowan McNamara et Marissa Gibson, troublants de vérité). Raconté en mode contemplatif, ce poignant récit donne à voir de superbes images du désert australien. Illustrant sans complaisance le désarroi de la jeunesse aborigène, Samson and Delilah offre un peu d’espoir. (21 juin, Cinéma du Parc)

Enfin, d’une poésie magnifique et déroutante, Altiplano de Peter Brosens et Jessica Woodworth propose les récits croisés d’une photographe iranienne (Jasmin Tabatabi), de son mari, médecin belge envoyé dans les Andes (Olivier Gourmet), et d’une future mariée péruvienne (Magaly Solier, vue dans La Teta Asustada) dont le petit village est victime d’un écoulement de mercure. Porté par des tableaux d’une remarquable composition, Altiplano s’avère un envoûtant plaidoyer pour le respect des cultures et croyances. (23 juin, Cinéma du Parc)

Jusqu’au 27 juin

Plus de détails sur www.nativelynx.qc.ca