Festival de films Fantasia
Du 8 au 28 juillet, le Festival de films Fantasia offre une programmation à la hauteur de sa réputation: surprenante, originale et variée. Quelques suggestions pour la première semaine.
DJ XL5’s Smashin’ Zappin’ Party
Plus de 30 courts métrages, incluant classiques, curiosités, surprises et nouveautés, sont au programme de cette soirée qui s’annonce haute en couleur. On fait la part belle aux courts-métragistes québécois puisque seront projetés Le Technicien de Simon Olivier Fecteau, Demonitron, la sixième dimension, nouveau court du collectif Roadkill Superstar (créateurs du célèbre Bagman), Michael Jackson vs Mr. Bean et Iron Baby de Patrick Boivin, Hero de Carnior et… bien plus encore! (14 juillet, Hall)
Mai Mai Miracle
Évoquant avec bonheur, par ses thèmes et son imagerie, l’univers du grand Hayao Myiazaki, ce très charmant dessin animé de Sunao Katabuchi nous transporte en banlieue de Tokyo, au milieu des années 50, sur les traces d’une fillette à l’imagination débordante qui se lie d’amitié avec une camarade de classe timide. Fort de verdoyants paysages bucoliques et de personnages attachants, Mai Mai Miracle traite, avec un heureux mélange d’humour bon enfant et d’émotion, des petits et grands drames de l’enfance. (10 et 13 juillet, J.A. De Sève)
Marwencol
Programmé dans la section Documentaries from the Edge, ce premier long métrage de Jeff Malmberg donne à découvrir un artiste pour le moins tourmenté et fascinant. Victime d’une violente agression, laquelle l’a plongé neuf jours dans le coma, Mark Hogancamp a dû apprendre péniblement à reconstruire son identité et sa mémoire. À cette fin, il s’est mis à créer, à l’aide de poupées, une communauté imaginaire où il est un héros de guerre. Tourné pendant quatre ans, ce portrait qu’offre Malmberg est fait de respect et d’empathie, le tout doublé d’une réflexion sur la nature de l’art et ses fonctions thérapeutiques. Pour en savoir plus sur l’artiste: www.marwencol.com. (11, 14 et 21 juillet, J.A. De Sève)
Parlez-nous d’amour
Réalisé en 1976 par Jean-Claude Lord, qui a coécrit le scénario avec Michel Tremblay, Parlez-nous d’amour écorche avec une franche férocité les coulisses du showbiz québécois. Alors qu’il était lui-même à l’époque le chéri de ces dames, l’animateur Jacques Boulanger incarne avec un bel aplomb un chanteur de charme qui en a marre d’animer une émission de variétés bas de gamme. Producteurs véreux, artistes blasés et starlettes prêtes à tout pour réussir, voilà en résumé la faune qui peuple cette comédie dramatique aux répliques grinçantes et incisives. Et si ce film reflétait encore la réalité?… (9 juillet, Cinémathèque québécoise)
Possessed
Présenté dans les volets Entre le diable et la mort, qui porte sur la foi et la religion, et Cinéma coréen, ce premier film de Lee Young-soo séduit d’abord par sa parfaite création d’atmosphère oppressante. Étudiante à Séoul, une jeune femme se rend chez sa mère après que celle-ci lui eut appris que sa soeur cadette a disparu. Bientôt, le policier chargé de l’enquête sera dépassé par les agissements de la mère dévote et par la série de mystérieux suicides des habitants de l’immeuble. Si le film n’offre pas les frissons attendus, l’intrigue, bien amenée, gardera le spectateur cloué sur son siège. (13 et 15 juillet, J.A. De Sève)
The Life and Death of a Porno Gang
Le public fantasien risque d’être sérieusement ébranlé par le volet Subversive Serbie. Y sera notamment présenté ce film pour adultes avertis de Mladen Djordjevic où l’on suit les tribulations d’un aspirant réalisateur et une troupe de théâtre porno qui tournent des snuff movies pour le compte d’un ex-journaliste de guerre désillusionné. Campé dans les années 1990, le film traduit bien l’horreur qu’ont vécue les Serbes, mais à force de vouloir provoquer et transgresser toutes les limites, l’ensemble tourne trop tôt à vide. (10 juillet, Hall; 12 juillet, J.A. De Sève)