Festival international du film black : Film noir
Cinéma

Festival international du film black : Film noir

L’édition 2010 du Festival international du film black nous présentera une centaine de courts, moyens et longs métrages. Voici nos impressions à propos de quelques-uns d’entre eux.

American Faust: From Condi to Neo-Condi

Entre les tournages de deux comédies mettant en scène un homme en amour avec Condoleezza Rice (Courting Condi et Bromance Over Condi), Sebastian Doggart a décidé de se pencher plus sérieusement sur le parcours de la politicienne en réalisant ce percutant documentaire.

Ayant grandi pendant l’essor du mouvement des droits civiques, Rice fut la première femme noire à devenir conseillère à la sécurité nationale puis secrétaire d’État. Ces accomplissements ont toutefois été assombris par les nombreuses controverses qui ont parsemé ses années au sein de l’administration Bush, notamment son incapacité à tenir compte des signes avant-coureurs des attaques du 11 septembre 2001, son rôle dans l’invasion de l’Irak et sa décision d’autoriser la torture de prisonniers de guerre. Le 29 septembre au Cinéma du Parc et le 2 octobre au Cinéma ONF.

Hermafrodita

S’ouvrant avec un combat de coqs suivi d’une confrontation violente dans les rues de Santo Domingo, ce long métrage d’Albert Xavier s’annonce d’abord comme un drame criminel à la Cidade de Deus. Mais lorsque Molasses (Garibaldi Reyes) fuit la capitale pour aller se réfugier à la campagne, le film devient plutôt un mélodrame, alors que le protagoniste tombe amoureux de Maria (Marilu Acosta), une femme avec un secret… qui est assez facile à deviner, considérant le titre du film.

Inspiré d’un fait vécu, Hermafrodita pourrait être décrit comme une variante de Boys Don’t Cry transposée dans les décors chauds et colorés de la République dominicaine. Le traitement est parfois maladroit et la finale est carrément bâclée, mais les deux acteurs principaux parviennent néanmoins à nous toucher. Le 30 septembre et le 2 octobre au Cinéma du Parc.

Skin

Durant l’apartheid en Afrique du Sud, une jeune femme d’apparence noire (Sophie Okenedo), bien que née de parents blancs (Sam Neill et Alice Krige), s’interroge sur qui elle est réellement. Racontant la vraie histoire de Sandra Laing, Skin soulève des questions intéressantes sur les notions d’identité et d’appartenance culturelle, mais la réalisation sans relief d’Anthony Fabian donne l’impression qu’on regarde un téléfilm. Le 3 octobre au Cinéma Impérial (film de clôture).

Du 22 septembre au 3 octobre
www.montrealblackfilm.com