Festival du film pour enfants de Montréal / Les yeux noirs : Le coin des petits
Alors que le Cinéma Beaubien accueille la 14e édition du Festival du film pour enfants de Montréal, à la CinéRobothèque de l’ONF, on apprend aux enfants à voir dans le noir.
Manon Dumais
Cette année, en collaboration avec le Festival Schlingel, le FIFEM fait la part belle au cinéma allemand. Revient alors l’honneur d’ouvrir le bal au film de Christian Ditter Les crocodiles sont de retour, où la sympathique petite bande veut élargir ses rangs (26, 27 et 28 février). Si vous n’avez pas vu le premier volet, rassurez-vous: Le club des crocodiles, récipiendaire du prix Place aux familles l’an dernier, figure au programme des "Classiques du FIFEM" (26, 27 et 28 février, et 6 mars). Sie sprechen nicht Deutsch? Kein Problem! Bien connus des fidèles festivaliers, les comédiens Valérie Blais et Martin Dion assurent la narration des films en langue étrangère.
Grâce au volet "Second regard sur nos p’tites vues", les jeunes cinéphiles auront la chance d’échanger avec des cinéastes et acteurs de chez nous à propos de films mettant en scène de jeunes héros. Seront présents Denis Côté, Emmanuel et Philomène Bilodeau pour Curling (28 février), Anaïs Barbeau-Lavalette et Maxime Desbiens-Tremblay pour Le ring (1er mars), et Luc Dionne pour L’enfant prodige (4 mars).
Les cinéastes québécois font également bonne figure dans le volet "Courts-métrages". Mentionnons Le cirque de Nicolas Brault, projeté avant Sam, 12 ans, immortel de Gustavo Ron (1er, 2 et 3 mars), Dimanche de Patrick Doyon, projeté avant Je m’appelle Kalam de Nila Madhab Panda (1er et 4 mars), et La traversée d’Élise Simard, projeté avec Les trois brigands de Hayo Freitag (26 et 28 février, et 3 mars).
Afin de mieux goûter l’univers d’Histoires d’hiver de François Bouvier, d’après le roman de Luc Robitaille (Un été sans point ni coup sûr), le volet "Attache ta tuque" convie petits et grands à une projection en plein air au parc Molson (3 mars). On offre le café et le chocolat chaud!
Enfin, pour la journée de clôture (6 mars), place à la trilogie de Luc Besson. Ainsi, les petits cinéphiles les plus endurcis pourront voir le même jour les deux premiers volets de la série, Arthur et les Minimoys (2006) et Arthur et la vengeance de Maltazard (voir critique dans nos pages), de même que découvrir Arthur 3: La guerre des deux mondes (en salle le 11 mars). Tout un marathon pour les parents!
Du 26 février au 6 mars
Au Cinéma Beaubien
fifem.com
Les yeux noirs
Publié en 1999, où il récolta le prix M. Christie, le roman de Gilles Tibo, illustré par Jean Bernèche, Les yeux noirs est une sensible et amusante incursion dans le monde des non-voyants à travers le quotidien du petit Mathieu et ses 32 yeux. Adapter ce récit pour le grand écran se révélait donc un pari pour le moins audacieux.
Un pari qu’a relevé avec brio le réalisateur Nicola Lemay (Noël Noël) en invitant le spectateur à une expérience cinématographique de la cécité, tout en devenant un pionnier du dessin animé pour stéréoscopie 3D.
À des lieues des films d’animation 3D dont nous bombardent les gros studios américains, le court métrage Les yeux noirs est un film d’animation traditionnel sur papier transposé en 3D. Pour ce film, la conception sonore, signée Olivier Calvert, s’avère très importante puisque l’on découvre d’abord les sons avant les images, finement tracées en blanc sur fond noir, au gré des déplacements du personnage.
Après cette expérience cinématographique où le spectateur se sent enveloppé dans un riche univers sensoriel, ce dernier est invité à découvrir un parcours d’activités conçues par les enseignants de l’école Jacques-Ouellette, spécialisée en déficience visuelle.