Festival international du film sur l’art : Histoires de l’art
Last call! Le Festival international du film sur l’art se termine le 27 mars. Dernière fin de semaine pour vous immiscer dans la vie de grands créateurs.
ARTS VISUELS
Basquiat, une vie
Mort d’une overdose en 1988, alors qu’il n’avait pas 30 ans, le New-Yorkais Jean-Michel Basquiat a laissé une oeuvre considérable, poignante, pétrie d’influences diverses, extraordinairement bigarrée. S’il est de facture bien conventionnelle, le documentaire du Français Jean Michel Vecchiet a le mérite d’être fouillé. On apprend beaucoup sur l’homme et sur l’oeuvre, pour ainsi dire indissociables. Les témoignages de proches, à jamais marqués par leur rencontre avec le créateur, sont particulièrement intéressants. Les 26 et 27 mars. (C.S.-P.)
Ensortilèges de James Ensor (Les)
James Ensor est un des grands peintres modernes. Il n’a malheureusement pas eu assez de reconnaissance de la part du public, et ce, malgré une rétrospective imposante en 2009 à New York. Voici un film de Nora Philippe et Arnaud de Mezamat qui permettra de revisiter cet artiste fantastique et totalement original. Idée intéressante: l’oeuvre de James Ensor y est commentée par le peintre Pierre Alechinsky. Les 24 et 25 mars. (N.M.)
Oligarques, art et dollars – Les nouveaux collectionneurs russes
Un film décapant sur les liens entre art et pouvoir. La réalisatrice Tania Rakhmanova y montre les nouveaux riches russes tentant de plaire au pouvoir despotique de Poutine. Principalement, pour tenter "de protéger leur fortune", ils offrent des oeuvres aux différents musées du pays. Plusieurs scènes fabuleuses, telle celle où vous entendrez le vice-ministre de la Culture, Pavel Khorochilov, dire que de nos jours, "les collectionneurs sortent comme des cafards de chaque fissure". Le 27 mars. (N.M.)
DANSE
Cinética
Gagnant de cinq prix, ce film sans dialogue est un savoureux mélange de rêve et de réalité et un heureux résultat du croisement des arts chorégraphique et cinématographique. La gestuelle des quatre danseuses et le type de cadrages révèlent que la réalisatrice-chorégraphe Ana Cembrero Coca a posé ses valises en Belgique. Mais ses racines espagnoles ressortent dans les paysages, les décors et une forme de surréalisme qui rappellent Buñuel ou Saura. Seul bémol: une légère redondance. Le 27 mars. (F.C.)
MUSIQUE
Django Reinhardt, Trois doigts de génie
En moins de 43 ans de vie, Django Reinhardt s’est imposé au point de devenir le père du jazz manouche. Enfant de la rue, analphabète, miraculé d’un accident qui lui fit perdre l’usage de deux doigts à la main gauche (un cauchemar pour un guitariste), Django en personne ainsi que quelques illustres amis (Louis Armstrong, Henri Salvador) vous racontent sa vie dans ce film du Français Christian Cascio. Le 26 mars. (O.R.L.)
Karkwa – Les cendres de verre
Réalisé par le Français Nathanaël Le Scouarnec de la Blogothèque, Karkwa – Les cendres de verre ressemble plus à un film musical qu’à un documentaire consacré au groupe québécois. Entre les nombreux extraits tirés de l’album Les chemins de verre, parfois filmés en concert, d’autres fois accompagnés d’images plus artistiques à la manière d’un vidéoclip, le moyen métrage d’une cinquantaine de minutes suit le groupe en tournée et en studio. Les 24 et 26 mars. (O.R.L.)
MTL Punk: La première vague
À la fin des années 70, les bas-fonds de la métropole vibraient au son des premières formations punk montréalaises, Les 222, The Normals, The Chromosomes. Le réalisateur Érik Cimon et l’auteur Alain Cliche se penchent sur le phénomène dans cette oeuvre forte en témoignages rocambolesques et empreinte de cette fureur de vivre autrement. De la contre-culture à l’état brut. Le 26 mars. (O.R.L.)
THÉÂTRE
Patrice Chéreau: le corps au travail
Stéphane Metge signe le portrait d’un créateur qui ne cesse depuis près de 50 ans de faire des allers-retours entre le théâtre, l’opéra et le cinéma. Les propos de l’homme, en conférence ou en entrevue, sont entrecoupés de judicieux extraits de films et de spectacles. On constate que le corps est la véritable fascination de Chéreau, que le moteur de son travail est le désir, la pulsion et la répulsion. Les vrais admirateurs n’apprendront rien, les autres voudront se lancer dans l’oeuvre de toute urgence. Le 27 mars. (C.S.-P.)