Transformers: Dark of the Moon : Métal hurlant
Dans l’interminable et médiocre Transformers: Dark of the Moon, Michael Bay s’en prend aux beautés architecturales de Chicago.
Troisième épisode de la lucrative franchise inspirée des jouets Hasbro, populaires dans les années 80, Transformers: Dark of the Moon n’en rehausse certes pas la qualité, déjà douteuse. Et ce n’est pas en plaquant des événements historiques – où êtes-vous, Robert Zemeckis, quand on a besoin de vous? – que Michael Bay et son scénariste Ehren Kruger sont arrivés à pondre un récit intelligent et haletant.
Dans ce qu’on espère être le dernier chapitre de la saga, les Autobots, dont Optimus Prime (voix de Peter Cullen) et Bumblebee, et les Decepticons, menés par Megatron (Hugo Weaving), veulent mettre la main sur les trésors que renferme un vaisseau cybertronien s’étant écrasé sur la Lune il y a quelque 50 ans. Entre alors en scène le puissant Sentinel Prime (Leonard Nimoy)…
Côté scénario, l’ensemble demeure aussi bavard, les personnages, risibles, et les dialogues, d’une stupidité abyssale. Alors que Frances McDormand, John Malkovich et John Turturro s’en amusent, Shia LaBeouf cabotine de façon exécrable auprès de sa nouvelle partenaire, la top-modèle Rosie Huntington-Whiteley, dont le talent se résume à courir en Louboutin et ce, sans jamais les perdre.
Pour l’affrontement final, le réalisateur d’Armageddon met le paquet en transposant l’action à Chicago – non, ne touchez pas à ces Mies van der Rohe! Toute la panoplie du film catastrophe s’y déploie alors avec bruit et fureur: montage hystérique, mouvements de caméra frénétiques, explosions à répétition. Du grand cinéma? Non, de l’Ennui avec un grand E.
À voir si vous aimez /
Transformers et Transformers: Revenge of the Fallen de Michael Bay, 2012 de Roland Emmerich