Harry Potter and the Deathly Hallows: Part 2 : Pour qui sonne le glas
Cinéma

Harry Potter and the Deathly Hallows: Part 2 : Pour qui sonne le glas

Aux commandes de Harry Potter and the Deathly Hallows: Part 2, David Yates clôt la plus que lucrative saga avec efficacité.

Des quatre réalisateurs des huit volets de la saga imaginée par J.K. Rowling, David Yates n’était peut-être pas le plus inspiré – on ne peut pas tous avoir la touche magique d’Alfonso Cuarón ou l’humour de Mike Newell -, mais force est d’admettre que des quatre épisodes qu’il a réalisés, celui-ci s’avère le plus réussi. Et heureusement d’ailleurs, car c’eût été bien triste que le jeune sorcier (Daniel Radcliffe) et ses amis (Rupert Grint et Emma Watson) tirent leur révérence sans grâce.

Cependant, loin de nous l’idée de prétendre que Harry Potter and the Deathly Hallows: Part 2 se révèle un trépidant film d’action et d’aventures tel que le laissaient présager les dernières pages du roman, où Hogwart devient le tragique théâtre d’une hécatombe de bons et méchants sorciers. De fait, bien que le toujours efficace scénariste Steve Kloves possède un bon esprit de concision, contrairement à la romancière qui aurait avantage à maîtriser l’art de l’ellipse, il y a bien quelques moments qu’on aurait voulu voir choir sur le sol de la salle de montage.

Cela ne veut toutefois pas dire que certaines séquences ne sont particulièrement spectaculaires, telle l’escapade des trois copains à dos de bête fabuleuse ou les combats de sorciers. Malgré la funeste ambiance régnant sur Hogwart, on trouve même le temps de rigoler grâce à la délicieuse Maggie Smith, toute heureuse d’utiliser enfin quelques vieux trucs de magie, et Helena Bonham Carter, parfaite en harpie. Même l’émotion n’a pas été négligée – si l’on se fie aux reniflements entendus çà et là dans la salle – alors que sont enfin révélés de douloureux secrets, dont la vraie nature du plus romantique d’entre tous, le sombre Severus Snape (suave Alan Rickman).

À l’instar de Voldemort (Ralph Fiennes) perdant peu à peu ses forces, le dernier acte, embourbé qu’il est dans les nombreux flash-back, s’essouffle et ne suscite pas la tension escomptée. Quant à l’épilogue, situé 19 ans plus tard, les maquillages sont si peu convaincants qu’on regrette de ne pas avoir quitté la projection plus tôt. Et les effets 3D? Bah… si le look "Harry Potter à la plage" vous intéresse, allez-y.

À voir si vous aimez /
Harry Potter and the Prisoner of Azkaban d’Alfonso Cuarón, Harry Potter and the Goblet of Fire de Mike Newell, Harry Potter and the Half-Blood Prince de David Yates