Festival international de films Fantasia / Marc Wiltshire : De l’autre bout du monde
Le dimanche 7 août, le Montréalais Marc Wiltshire réalisera un vieux fantasme: présenter l’un de ses films au Festival international de films Fantasia.
Guillaume Fournier
Pour Marc Wiltshire, il a fallu en abattre des kilomètres avant de pouvoir rentrer à Montréal, un court métrage sous le bras. C’est que le réalisateur, après son baccalauréat en communication à l’Université Concordia, s’était mis en tête de poursuivre ses études dans une autre ville: "Je souhaitais continuer dans le cinéma, et comme bien des gens, je rêvais depuis toujours d’habiter à New York. Pour cette raison, je me suis inscrit à la Tisch School of the Arts de l’Université de New York (NYU), reconnue mondialement pour la qualité de son programme de cinéma. Selon mes plans, j’étais accepté et je déménageais aussitôt, mais… disons que les choses ne se sont pas déroulées comme prévu."
Plutôt que d’offrir à Marc Wiltshire une place dans leur programme de New York, les dirigeants de l’école lui proposent de s’inscrire à un programme qu’ils viennent d’inaugurer… à Singapour: "On m’offrait l’occasion de découvrir une toute nouvelle culture et on m’assurait que le programme d’études serait le même. Je n’ai pas hésité trop longtemps avant de sauter sur l’occasion."
Sur place, il rencontre d’autres passionnés de cinéma et réalise des films comme My Avatar, pour lequel il peut compter sur les conseils d’Oliver Stone et de Todd Solondz: "Todd Solondz était mon professeur de scénarisation, et j’ai écrit le film sous sa tutelle; Oliver Stone était le directeur artistique de notre école. À plusieurs reprises pendant l’année, il est venu sur le campus et a participé à des projets d’étudiants sélectionnés dans le programme. J’ai eu la chance de travailler avec lui sur trois de mes courts métrages, dont celui que je présente à Fantasia, My Avatar."
Ce film, que l’on pourra découvrir le 7 août dans le programme "Envoûtements", s’intéresse à un homme blasé par une relation stagnante dont il n’arrive à s’évader qu’en se retrouvant virtuellement à l’intérieur du jeu Second Life: "En pensant aux thématiques du projet, je me disais que c’était un film parfait pour le festival. Je souhaitais de tout coeur que la première mondiale du film se déroule ici, parce qu’il n’y a pas de meilleur public que celui de Fantasia."