Thelma & Louise : On s’est planté
Manon Dumais
Film-culte ayant lancé la carrière d’un dénommé Brad Pitt, le road movie féminin Thelma & Louise, de Ridley Scott, n’avait certes pas plu au critique Georges Privet lors de sa sortie en mai 1991. S’il saluait le jeu de Susan Sarandon et de Geena Davis, il se montrait sans pitié pour Scott: "Ridley Scott emballe ses films comme Laura Secord ses chocolats; peu importe ce qu’il y a dedans, l’essentiel est passé dans l’emballage. […] À l’arrivée, une idée ratée, deux interprètes flouées, et une belle collection de cartes postales de Monument Valley et du Grand Canyon; dans Thelma & Louise, il ne reste de l’Amérique qu’une pub d’American Express." Et le beau Brad dans tout ça? Son nom n’apparaît même pas dans le texte…
Le commentaire de Georges Privet semble être bourré de tous les clichés de ce que l’on reproche d’un film de Ridley Scott.
Tout dans l’image, vide de contenu.
Il est vrai, Scott est un esthète. Mais dire que tous ses films, particulièrement Thelma et Louise, qu’ils sont vides de contenu, tient de la mauvaise foi. Le film a ses défauts, mais les thématiques sont fortes.
Thelma et Louise a très bien vieilli et est généralement mieux accepté par les hommes qu’à sa sortie. Qu’en pense Monsieur Privet aujourd’hui?
… même que j’espère souvent que Scott retrouve son talent de conteur si évident dans Thelma et Louise. Les images léchées de l’Arizona sont de beaux bonus en soi!