Sophie Cadieux : Comédienne tous risques
C’est la comédienne Sophie Cadieux qui sera porte-parole du festival Regard sur le court cette année. On en a donc profité pour lui piquer un brin de jasette à propos du court métrage.
Encore trois mois d’attente avant la tenue du festival Regard sur le court. Du 14 au 18 mars, la région sera donc envahie par des dizaines et des dizaines d’artisans du court métrage, et la porte-parole de l’événement, Sophie Cadieux, en sera à sa deuxième participation. Son baptême de Regard sur le court se sera fait il y a déjà une dizaine d’années, grâce à une production plutôt intrigante. "C’était un de mes premiers courts métrages plus officiels, avec le réalisateur Guillaume Demers, et ça s’appelait Écrase bonhomme, t’es pu dans l’coup. On était dans un univers assez éclaté. On avait loué un garage et il y avait des directeurs artistiques qui mettaient des morceaux de poupées dans les murs pour faire un rideau. On était dehors en plein hiver avec une fille qui portait une robe de mariée et on fumait du vrai argent!"
Avant même d’être connue du grand public – la génération Y se rappellera certainement son personnage de Vanessa Beauregard – et alors qu’elle étudiait en théâtre, Sophie Cadieux fricotait déjà avec le milieu du court métrage. "C’était la naissance du mouvement Kino et c’était tout le temps tourné sans permis, à l’arraché, en essayant de ne pas se faire prendre. Pour moi, le court métrage est souvent synonyme de moyens du bord. Quand tu n’es pas en train de jouer, tu aides quelqu’un à rouler des fils ou à faire de la bouffe. Il y a comme une convivialité et une urgence dans le court métrage."
Bien qu’elle ait un horaire bien garni, sur scène comme devant la caméra, Sophie Cadieux saisit toujours les occasions de revenir au court métrage lorsque le temps le lui permet. D’une certaine façon, son rôle de porte-parole à Regard sur le court lui donnera la chance de totalement renouer avec ce milieu qui a gagné en ampleur dans les dernières années. "C’est vraiment un festival qui a donné au court métrage ses lettres de noblesse au Québec. La diffusion de ce format-là a d’ailleurs permis l’apparition de la webtélé. On a maintenant une façon de se raconter des histoires en trois ou quatre minutes et on accepte que cette forme narrative soit exploitée et inépuisable. Ça fait maintenant partie de la culture d’un peu tout le monde."