RC2012 Cinéma international : Du livre à l’écran
De Léon Tolstoï à Salman Rushdie, en passant par Yann Martel, le cinéma international sera littéraire ou ne sera pas.
États-Unis /
Hotel Transylvania, de Genndy Tartakovsky
Dans ce premier long métrage d’animation du réalisateur télé d’origine russe derrière les succès des Powerpuff Girls et Dexter’s Laboratory, Adam Sandler, Kevin James et CeeLo Green prêtent leur voix à des monstres célèbres s’étant réfugiés dans un hôtel afin de fuir la technologie du 21e siècle. Le 28 septembre
Looper, de Rian Johnson
En 2042, un homme à la solde de la mafia (Joseph Gordon-Levitt) découvre que le témoin gênant venu du futur qu’il doit liquider n’est nul autre que lui-même dans 30 ans (Bruce Willis). Un voyage dans le temps du réalisateur de Brick et The Brothers Bloom. Le 28 septembre
Frankenweenie, de Tim Burton
Un jeune garçon redonne vie à son chien. Bientôt le monstre canin fraîchement ressuscité sème la peur dans le voisinage. Un film d’animation qui s’annonce aussi délicieusement macabre que Corpse Bride. Avec les voix de Martin Landau, Winona Ryder et Catherine O’Hara. Le 5 octobre
The Paperboy, de Lee Daniels
Grâce à son rôle d’une sulfureuse admiratrice d’un condamné à mort (John Cusack), Nicole Kidman a fait beaucoup jaser lors de son passage sur la Croisette. Matthew McConaughey et Zac Efron l’accompagnent dans cette plongée trouble dans les marais floridiens. Le 5 octobre
Argo, de Ben Affleck
En 1979, un spécialiste de l’exfiltration de la CIA (Ben Affleck) conçoit un plan d’évasion hors du commun afin de libérer six otages américains s’étant réfugiés chez l’ambassadeur du Canada en Iran. Un thriller du réalisateur de Gone Baby Gone et The Town qui s’annonce plus que haletant. Le 12 octobre
Killing Them Softly, d’Andrew Dominik
« Je n’ai pas du tout de problèmes à jouer un tueur même si je suis père de famille. J’aurais plus de problèmes à jouer un personnage raciste qu’un homme qui tire une balle dans la tête d’un autre », confiait Brad Pitt à Cannes à propos de son personnage de tueur à gages, qu’il incarne avec une désinvolture désarmante, dans ce thriller campé dans l’univers du poker. Le 19 octobre
Lincoln, de Steven Spielberg
Dans ce biopic très attendu, l’exceptionnel Daniel Day-Lewis incarne le 16e président des États-Unis au moment où il mena les nordistes vers la victoire lors de la guerre de Sécession. Sally Field et Joseph Gordon-Levitt y interprètent Mary et Robert Todd Lincoln. Le 16 novembre
Life of Pi, d’Ang Lee
En route vers le Canada avec sa famille, le fils d’un gardien de zoo, Pi Patel (Suraj Sharma), se retrouve seul à bord d’un canot de sauvetage avec une hyène, un zèbre, un orang-outan et un tigre du Bengale nommé Richard Parker après avoir fait naufrage dans le Pacifique. Des années d’attente plus tard, le récit de Yann Martel prend enfin vie au grand écran! Le 21 novembre
Silver Linings Playbook, de David O. Russell
Le chéri de ces dames Bradley Cooper incarne un homme ayant tout perdu qui rencontre une jeune femme à problèmes interprétée par la star de The Hunger Games Jennifer Lawrence. Le 23 novembre
The Hobbit: An Unexpected Journey, de Peter Jackson
Le premier volet de cette trilogie a-t-il réellement besoin d’une présentation? Elijah Wood, Ian McKellen et Cate Blanchett reprennent leurs personnages de la trilogie du Seigneur des anneaux afin de prêter main-forte au méconnu Martin Freeman dans le rôle de Bilbo Baggins. Le 14 décembre
Les Misérables, de Tom Hooper
Qui n’a pas été touché par la voix mélodieuse d’Anne Hathaway, en malheureuse Fantine, chantant I Dreamed a Dream dans la bande-annonce de l’adaptation de la comédie musicale inspirée du grand classique de Victor Hugo? Hugh Jackman (Valjean), Russell Crowe (Javert), Sacha Baron Cohen et Helena Bonham Carter (les Thénardier) y poussent aussi la chansonnette. Le 14 décembre
Zero Dark Thirty, de Kathryn Bigelow
Après s’être intéressée au sort de démineurs américains à Bagdad, la lauréate de l’Oscar de la meilleure réalisation pour The Hurt Locker en 2010 lève le voile sur la chasse au chef d’Al-Qaida, Oussama Ben Laden (Ricky Sekhon). Avec Joel Edgerton, Jessica Chastain et Mark Strong. Le 19 décembre
Django Unchained, de Quentin Tarantino
Un chasseur de primes allemand (Christoph Waltz) et un esclave affranchi (Jamie Foxx) unissent leurs forces afin de retrouver la femme de ce dernier retenue par le violent propriétaire d’une plantation au Mississippi (Leonardo DiCaprio). Un western tarantinesque: que pouvait-on espérer de mieux comme cadeau de Noël? Le 25 décembre
France /
Holy Motors, de Leos Carax
Profondément agaçante, cette réflexion sur le métier d’acteur en forme de rêve éveillé du réalisateur de Mauvais sang fascine cependant par son étrange poésie et le jeu intense de Denis Lavant, qui y interprète 11 personnages. Le 5 octobre
Le prénom, d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte
À mi-chemin entre Carnage de Roman Polanski et Le dîner de cons de Francis Veber, cette joyeuse adaptation de la pièce de théâtre homonyme met en scène une famille qui règle ses comptes lors d’un souper mouvementé. Charles Berling, Valérie Benguigui et Patrick Bruel y sont en pleine forme. Le 9 novembre
Thérèse Desqueyroux, de Claude Miller
Dernier film du regretté cinéaste, cette adaptation élégante et feutrée du roman de François Mauriac donne à voir une Audrey Tautou sombre et sévère en jeune femme accusée d’avoir empoisonné son époux. Gilles Lellouche lui donne la réplique dans le rôle de son bourgeois campagnard de mari. En novembre
De rouille et d’os, de Jacques Audiard
Adaptation du recueil de nouvelles Un goût de rouille et d’os de l’Américain Craig Davidson, ce mélo aussi sombre que lumineux met en scène deux sublimes acteurs, Matthias Shoenaerts et Marion Cotillard. « Avec Thomas Bidegain, on voulait raconter une histoire d’amour. Il nous restait de Davidson l’humour et la couleur. On n’a pas été fidèles à la lettre, mais à la forme », racontait Audiard à Cannes. Le 14 décembre
L’amour dure trois ans, de Frédéric Beigbeder
Premier passage de l’auteur derrière la caméra, l’adaptation homonyme de son roman, qu’il a écrit après son divorce, met en scène Gaspard Proust dans le rôle d’un critique littéraire qui, après avoir publié un pamphlet sur la brièveté de l’amour, s’éprend d’une pétillante photographe de mode (Louise Bourgoin). Le 12 octobre
Grande-Bretagne /
Anna Karenina, de Joe Wright
La gracieuse Keira Knightley incarne la fatale femme adultère imaginée par Tolstoï dans cette audacieuse adaptation ludique et baroque du réalisateur de Pride & Prejudice. Au programme: plans séquences époustouflants et scènes de bal étourdissantes. Le 23 novembre
The Angels’ Share, de Ken Loach
Dans cette charmante et pétillante comédie sociale, de jeunes délinquants, le conquérant Paul Brannigan à leur tête, s’improvisent arnaqueurs auprès de collectionneurs de whisky. Pas un grand cru, mais il a tout de même valu au vénérable cinéaste de remporter le Prix du jury à Cannes. Date à confirmer
ROC /
Antiviral, de Brandon Cronenberg
« Il y a un aspect très clinique qui rappelle l’univers que l’on connaît très bien du père de Brandon, David. Brandon a son propre style, mais c’est un Cronenberg. Il vient vraiment de la même racine. On voit très bien le lien de parenté », explique le directeur photo Karim Hussain (La belle bête) à propos de ce film où Caleb Landry Jones s’injecte le virus d’une superstar défunte (Sarah Gadon). Le 12 octobre
Midnight’s Children, de Deepa Mehta
Échangés à la naissance, deux enfants, l’un né d’une mère célibataire pauvre (Satya Bhabha), l’autre au sein d’une famille aisée (Siddharth), se découvrent des dons de télépathie. Adaptation du roman de Salman Rushdie se voulant une allégorie de l’Inde au moment de son indépendance. Le 2 novembre