Festival d'animation d'Ottawa : Image par image
Cinéma

Festival d’animation d’Ottawa : Image par image

Cette année encore, le Festival d’animation d’Ottawa a l’intention de faire rayonner toutes les facettes de la discipline, illustration par illustration.

Bien difficile de mettre le grappin sur Tom McSorley, directeur général du Festival d’animation d’Ottawa (FAO), le deuxième festival du genre en importance dans le monde et le premier en Amérique du Nord. "Très content d’enfin pouvoir vous parler", d’affirmer au bout du fil McSorley, avec bonhomie, alors que Voir parvient enfin à le joindre.

Avec sa programmation touffue – 94 courts métrages, 4 longs métrages et 49 vitrines, le tout provenant de 81 pays différents -, on ne peut pas trop lui en tenir rigueur.

"Il fait très bon d’être à la barre d’un festival comme celui-ci. Une telle célébration devient importante pour les artisans du cinéma d’animation, mais surtout pour ceux pour qui les vitrines se font plus rares. Je pense entre autres à l’offre plus expérimentale du festival."

Du coup, il mentionne son coup de coeur: "S’il y a un film à voir cette année, c’est à coup sûr Babeldom, un long métrage du Britannique Paul Bush [présent également au FAO avec le court métrage Lay Bare]. Le réalisateur dépeint avec grande philosophie une nation qui a tellement grandi vite qu’elle ne peut faire autrement que de causer sa propre perte. C’est un superbe film."

Les talents locaux, McSorley affirme qu’ils sont de plus en plus nombreux, et leur essor se révèle intimement lié au développement des méthodes d’animation. "Avec la technologie qui est si avancée de nos jours, il te suffit d’une tablette tactile et d’un peu d’animation pour créer un film d’animation. C’est fou de voir des auteurs très jeunes proposer au comité de sélection des petits bijoux."

Le volet étudiant du festival verra d’ailleurs l’Ottavien David Borish – qui étudie au Glebe Collegiate Institute – proposer son Paper Man 2, deuxième volet des aventures toutes en stop motion de, oui, cet homme de papier.

McSorley, optimiste, conclut: "Je souhaite que le grand public qui n’est pas habitué du festival ose s’y présenter. Ils seront surpris, ils seront déstabilisés, enchantés… Chose certaine, c’est que ce qu’ils auront vu laissera une empreinte sur leurs coeurs."

Du 19 au 23 septembre
En divers lieux
www.animationfestival.ca