42 : L'étoffe d'un héros
Cinéma

42 : L’étoffe d’un héros

Premier Noir à jouer dans la Ligue majeure de baseball (après une saison chez les Royaux de Montréal), Jackie Robinson (Chadwick Boseman, charismatique) a milité toute sa vie pour la cause égalitaire. Hélas, le biopic que lui consacre le tâcheron Brian Helgeland (Knight), pourtant brillant scénariste (L.A. Confidential), n’arrive pas à la cheville de ce grand homme. Ponctué de dialogues emphatiques, 42 souffre d’une réalisation à l’emporte-pièce, d’une trame sonore pompeuse et d’une direction artistique téléromanesque. Se résumant à une suite d’épisodes marquants dans la carrière de Robinson, cette page importante de l’histoire des Noirs manque cruellement de souffle épique et de profondeur. Truculent, un tantinet caricatural, Harrison Ford, dans le rôle du manager des Dodgers Branch Rickey, pimente cet ennuyeux drame sportif au rythme lancinant.