IMAX : Crever l’écran
Des cinéphiles au bout de leur siège et des films aux effets spéciaux qui coupent vraiment le souffle. IMAX, c’est plus que des blockbusters: c’est une expérience multisensorielle sans équivalent.
«C’est sûr qu’on ne présente pas de comédies romantiques ou Argo, même si c’est un des meilleurs films que j’ai vus. On présente des films à effets spéciaux, on veut créer un wow factor chez la personne qui regarde», explique Charles Auger, président et directeur général de IMAX à Québec.
Salle de cinéma immense inaugurée en 1995 et raboutée aux Galeries de la Capitale, l’endroit présente aujourd’hui bien plus que les documentaires sur la faune aquatique ou l’exploration de l’espace de ses débuts. Depuis la deuxième moitié des années 2000, IMAX s’est rapproché d’Hollywood, de ses productions à mégabudget, des réalisateurs à l’avant-garde. «J’aime la largeur d’écran que IMAX permet, j’aime le son», avouait récemment le réalisateur Joseph Kosinski dans un making of de son film Oblivion mettant en vedette Tom Cruise. Un long métrage postapocalyptique à la trame sonore signée M83 qui est d’ailleurs à l’affiche au IMAX de Québec. «Moi, je peux le dire que l’expérience est extraordinaire. Mais quand un grand réalisateur comme Joseph Kosinski ou Brad Bird dit qu’il a fait des pressions dès le premier meeting de prod du dernier Mission: Impossible pour que le film soit en IMAX, on comprend que la technologie est à la fine pointe.»
Le secret? Deux projecteurs, un pour chacun des yeux, et des bobines surdimensionnées qui font dix fois la grandeur des plates normales. Résultat: la salle de projection prend des allures d’usine, ni plus ni moins, tellement l’équipement est gros et le bruit des bobines qui tournent est assourdissant. «Parfois, les gens pensent que c’est juste un écran plus gros. Oui, le nôtre est sept fois plus gros que dans un cinéma normal. Mais le fichier source n’est pas le même. La résolution est dix fois plus grande.» À preuve: les films qui n’ont pas été directement tournés avec des caméras IMAX sont retravaillés en postproduction image par image et les plans sont 26% plus larges qu’au cinéma conventionnel. Le son y est également pour quelque chose, puisqu’il est entièrement retravaillé pour IMAX, afin de créer un effet surround. Attention: agréable perte de repères garantie.
IMAX des Galeries de la Capitale
Info et programmation sur imaxquebec.com